LP Policiers, 2011 .330 pages. The End of Everything.
Au début des années 80, dans une banlieue du nord ouest des USA, Lizzie a treize ans, comme son amie Evie. Elles ont vécu les mêmes choses en même temps ou presque ; premier soutien-gorge, premières règles, débuts de contacts avec les garçons. Leurs familles paraissent très différentes. Lizzie a peu de contacts avec son grand-frère, et sa mère, qui a divorcé, semble fréquenter quelqu’un. La fillette préfère la famille d’Evie, et y passe plus de temps que chez elle. Le père Mr. Verver surtout, est merveilleux, très proches des jeunes, dont il partage les émois et pour qui il organise des fêtes. Il est toujours prêt à les écouter et leur passe de vieux disques en racontant sa jeunesse… La sœur aînée Dusty ( 17 ans) fascine également Lizzie. Si belle, et tellement douée au cross-country, même si autoritaire et violente. Elle a pris son papa pour confident, et Lizzie est jalouse.
Voilà qu’Evie disparaît un soir, après l’école. Lizzie enquête sur la disparition de son amie. Elle a de bonnes raison de croire qu’un voisin d’au moins quarante ans l’espionnait et rôdait le soir où elle s’est volatilisée. Il l’aurait enlevée… Il lui arrive même, à Lizzie, de rajouter des indices pour intéresser le papa d’Evie dont elle est très amoureuse. L’enquête semble piétiner, tandis que Lizzie se rapproche de Mr. Verver ; Dusty, la sœur aînée, voit tout cela d’un mauvais œil.
C’est un roman psychologique, sans beaucoup de suspense. On comprend très vite ce qui est arrivé et la suite des événements ne surprend pas. Pour l’auteur, c’est surtout l’occasion de faire le portrait d’une fille de treize ans, qui aborde l’adolescence, en étant encore à moitié enfant. Ses espoirs, ses rêves, ses désillusions à propos de ses ami(es) et des messieurs d’un certains âge. On observe de très jeunes filles se laisser abuser par ces messieurs de trois fois leur âge, tant elles sont déçues par l’immaturité de leurs copains ; un pervers causer de gros dégâts sans pour autant passer à l’action ; une famille apparemment modèle se révéler pire qu’une famille recomposée. Les nombreuses répétitions de scènes et rêveries presque semblables, peuvent ennuyer. C’est que L’auteur a voulu installer le climat mental de Lizzie, et décrire aussi la découverte d’une certaine hypocrisie sociale, vue par ses yeux.