LP 1er parution 1948 ; 285 pages.
Une ville non nommée, pendant une guerre, dans une situation ressemblant à Paris sous l’occupation. En tout cas un régime de dictature. Une ville (sans doute Flamande ?) où tous les personnages portent des noms germaniques.
Frank vit avec sa mère qui tient un salon de manucure (faux salon et vrai bordel) ; il a presque 19 ans et lui sert de rabatteur. En outre, il se fait de l’argent en se livrant à des trafics avec des voyous qu’il retrouve Chez Timo. Kromer, un de ses complices, de peu son aîné, se vante d’avoir étranglé une femme, et tué un homme. Il donne les détails. Frank décide de pratiquer l’homicide, lui aussi. La victime sera un militaire habitué de la brasserie, appelé « l’eunuque » ; il le poignardera et lui prendra son revolver. Dans une impasse, dans la neige, qui ne cesse de tomber.
Arrivé sur les lieux, il croise Gerhard Holst, un homme qui lui importe sans qu’il sache trop pourquoi. Holst et sa fille Sissy sont leurs voisins de palier ; ce sont des gens honnêtes et pauvres. A présent, Holst conduit des tramways, mais dans une autre vie, il était professeur. Frank voudrait que Holst le voie tuer l’eunuque avec son couteau.
Frank fait tout ce qu’il peut pour se faire remarquer avec ses activités illicites et tout l’argent qu’il gagne. Il se fait provoquant, et décide de séduire Sissy …
Un récit très sombre, où Frank à la recherche d’une raison de vivre et de l’approbation d’une figure paternelle, développe une attitude ambiguë et suicidaire.
Autour de lui gravite une société que l’état de guerre associé au totalitarisme a minée, et où la crapulerie et la misère sévissent. Sans compter la peur qui transforme les rapports humains. Tout cela est bien décrit par l’auteur .