Au début du vingtième siècle, Jiro, un jeune garçon pacifique et myope, rêve qu’il a construit un avion et vole dedans. Mais très vite, de petites bombes noires font exploser la belle machine.
Jiro rencontre ( en rêve et en réalité) l’ingénieur italien Caproni, qui lui donne envie de construire des avions (car trop myope il ne peut devenir pilote).
Jiro part à l’université en train. Une tornade s’abat su la campagne. Il secourt une fillette et sa mère et les ramène chez elles. Plus tard au cours d’un séjour à la campagne, il reverra la fillette devenue grande et s’en éprendra. C’est réciproque, mais la fille se meurt de la tuberculose…
En dépit de son pacifisme, Jiro finit par construire des « avions Zéro » qui serviront à décimer l’ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Et pourtant comme le dit le premier vers du poème de Valéry repris en leitmotiv « Le vent se lève, il faut tenter de vivre »
Dans ce film sur le vol et les avions il y a aussi beaucoup de trains, des locomotives quelques peu effrayantes. Le métier de Jiro rend le film un peu longuet car je ne comprends évidemment rien à la construction des avions.
On apprécie de les voir voler (ascension, espoir, beauté des circonvolutions) et cela est toujours suivie d’un processus de destruction violente , d’explosions, de destruction. Lorsque l’avion n’explose pas, Jiro voit en rêve ( anticipe ) un immense cimetière d’avions, un impressionnant charnier.
Les références à la culture occidentale sont nombreuses ( Mann la Montagne magique ; Jiro va se sentir comme Castorp… protégé puis lancé dans la tourmente) ; on joue des morceaux classiques au piano…
Le film est lucide, poétique, triste et gai, irréprochable dans sa construction, mais on s’ennuie lors des discussions « technologiques » et des exposés de Jiro ainsi que des calculs interminables auxquels il se livre, si l’on ne connaît rien au sujet (c’est mon cas).
Le vrai problème, c’est que ce film de Miyazaki est sans magie. Et ce n’est pas ce que j’en attends. D’ordinaire, les créatures de toute sorte dans ses films volent toute seule, se déplacent magiquement dans l’air ou dans la mer, et ici il faut construire des machines pour pouvoir voler !! Scandale…. Puis les créatures, ici sont humaines, rien qu’humaines, trop humaines.