Polar mongol. 550 pages.
A Oulan-Bator trois Chinois sont trouvés assassinés, torturés et atrocement mutilés, dans une usine. Puis deux filles mongoles pendues, et torturées aussi. La veille c’était la St Valentin mongole. Les Chinois étaient employés à l’ambassade, et les filles évidemment prostituées.
Loin de là dans la steppe, une famille nomade a déterré un tricycle rose et une main de petite fille. Yeruldelgger ,c’est le commissaire, est choqué, d’autant plus que sa propre fillette a été assassinée quelques années plus tôt, crime non élucidé. Il jure de retrouver l’assassin de celle-ci.
Le commissaire n’est guère aidé par son supérieur « Mickey » et son autre collègue Chuluum. Heureusement il peut compter sur Oyun une jeune inspectrice, et Solango la médecin légiste amie de longue date.
Les deux crimes, celui perpétré en ville et l’autre dans la steppe sont-ils liés ?
On va d’abord s’intéresser à un groupe néo-nazis, qui d’ailleurs a signé la svastika sur le corps des Chinois. Il semble que la fille aînée du commissaire Saraa gothique jusqu’au bout des lèvres y soit mêlée. Oyun est amenée à suivre deux malfaiteurs dans les égouts de la ville, un épouvantable cloaque, où survivent des SDF, des rats, des bêtes, des méchants, des victimes, et un génial gamin des rues…
Voilà une enquête longue et complexe, sans énigme particulière (on sait très vite qui est coupable mais pas forcément de quoi et comment, ni pourquoi. Les rebondissements ne manquent pas. Nos enquêteurs sont quasiment surhumains, ils résistent à tout. Il y a des parties contemplatives ( Yerulddelger a été élevé par des religieux dans un monastère d’un look très taoïste et s’en souvient ) Son amie Solango est également très proche des traditions rurales. Vous allez supporter vaillamment beaucoup de violence, et déplorer une corruption inouïe à tous les stades de la société. A force de voir des gens déguster des thés salé avec beaucoup de beurre et une bonne cuillérée de farine vous aurez presque l’eau à la bouche. Si l’on est au régime, la nage de mouton fera l’affaire.