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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 09:19

2014 Gallmeister

Un quatuor venu chasser le cerf à l’ouverture de la chasse. Le grand-père, le père, le fils ( onze ans à l'époque) et l’ami de la famille, Tom. le narrateur est le fils devenu adulte.

Lieu : Californie du nord, le ranch dénommé Goat Mountain ( son sommet le plus haut a une forme de chèvre ou de corne de chèvre) deux hectares de nature sauvage où reviennent les chênes verts les pins notamment les pins blancs dont certains sont deux fois centenaires , les buissons de manzanitas ( petites pommes sauvages ???) les lézards les crotales, l’ours que le gamin n’a jamais vu, et bien sûr les cerfs.

Le narrateur a le droit de tuer son premier cerf cette année. Après, il sera un homme. Mais, avant cela, il devient un assassin !

En effet, les chasseurs aperçoivent un braconnier sur leurs terres. Tranquillement assis, su une roche à deux cent mètres d’eux, ne se cachant même pas. Ils l’observent dans le viseur de leurs armes , et invitent le garçon à jeter un coup d’œil lui aussi. Et il tire…

Le geste était intentionnel, quoique le narrateur est sûr qu’au moment de tirer il n’a pensé à rien. Il ne regrette pas son acte. Il n’a pas intégré de codes de morale où d’éthique. Les adultes ont beau le traiter d’assassin, ils ont « des règles » mais pas trop de morale non plus. Surtout, on parle peu dans cette famille…et ils sont descendants de Cheyennes , donc formés à des rites païens.

Les trois adultes ne sont pas d’accord sur la conduite à suivre : Tom veut qu’on aille voir le shérif et tout lui dire ; le père veut qu’on enterre le mort et qu’on n’y pense plus , et qu’on ne dise rien ; le grand-père veut qu’on tue le gamin ( son petit fils tout de même…) ; à partir de là tout le monde se met à délirer, chacun entre en conflit avec les autres, le gamin plus ou moins seul contre tous.

La chasse ne fait que commencer...

Le narrateur, à présent adulte, se remémore les deux jours qui ont suivi son geste. Cette terrible histoire est bien mise en scène, avec son déchaînement de violence, les sentiments étranges du gamin envers le mort ( qu’il ressent encore vivant) envers le cerf qu'il veut encore tuer.

Le moins bon de ce récit, ce sont les dissertations bizarres du narrateur adulte à propos de ses lectures de l’Ancien Testament et des Évangiles. Je n’y ai rien compris ( sinon que peut-être il cherche à justifier son geste criminel par ces textes mal digérés).

Des dissertations qui ne sont pas sans ressembler aux délires mystico-réalistes du flic de True Detective ( pour ceux qui ont vue cette série), même s’il ne réfère pas aux mêmes textes. De temps en temps c’est intéressant, mais globalement on n’y comprend rien !

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commentaires

D
Bonjour Dominique, ton billet ne me donne pas du tout envie de lire ce roman. De toute façon, depuis ce roman épouvantable appelé Sukkwan Island, je boycotte David Vann. Bonne journée.
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D
c'est bizarre, je me suis attachée à cet auteur et je lis tout ce qu'il écrit en traduction! je m'en étonne moi-même...

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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