Liana Levi, 2014, 540 pages.
Dans un petit village des Alpes piémontaises, en 2012, la crise économique frappe de plein fouets des jeunes gens qui ne discernent aucun avenir digne de ce nom. Les deux héros sont pourtant décidés à se battre : Andrea fils d’un avocat, maire de la ville, a abandonné l’université. Il rêve d’élever des vaches dans la montagne à l’exemple de son grand-père ;en outre, il souffre d’être moins aimé que son frère aîné, s’est fabriqué un destin à la Caïn. Marina, fille d’un couple séparé, ayant toujours vécu dans un climat de grande, précarité sociale, et d’instabilité familiale, veut devenir chanteuse se variété.
C’est dans une fête de village, qu’ Andrea revoit Marina, avec qui il a eu autrefois une longue liaison orageuse. Ils vont renouer, mais Andrea veut une femme pour élever ses enfants, le seconder à la ferme dont il rêve, et se charger des tâches ménagères. Marina a les moyens et les capacités de faire carrière dans la chanson, et détesterait la vie de fermière. En dépit de l’attirance sexuelle et de similitudes de caractères ces deux-là ne vont pas bien ensemble. Et pourtant, ils semblent condamnés à se fuir et se retrouver, se rapprocher et se repousser, s’aimer et se haïr sans trêve !
En plus de cette histoire d’amour impossible, le récit suit pas à pas l’évolution du devenir des deux jeunes gens l’un dans l’élevage, l’autre dans la show-business, ainsi que leurs relations conflictuelles avec leurs familles et leurs amis. Conflits, antagonismes, rivalités, sont les maîtres mots de ce roman violent , écrit d’une plume énergique, vigoureuse, pleine de sève, hommage à la combativité de ces jeunes gens, et aux magnifiques et rudes paysages du pays qui vit naître cette jeune romancière de trente ans, pleine de talent.