Minuit, 142 pages, 2009
Le narrateur est un adolescent (ou peut-être n’a-t-il que 12-13 ans ?) et c’est son oncle Pithiviers qui décide de son destin. Hélas cet oncle est un bien méchant personnage ; dès le début, il oblige le jeune garçon à l’aider à castrer un chat (avec le fameux cutter) et à asphyxier les petits de la portée. Pithiviers est jardinier et son neveu l’aide : après le chat, il y aura mort d’homme. En effet Mme Kaltenmuller la maîtresse de maison a décidé de sa débarrasser de son mari en simulant un suicide ; avec l’aide de Pithiviers. Le narrateur voudrait bien aider sa sœur Lili sur qui passent tous les hommes qui la croisent…. Peut-il faire confiance à l’inspecteur de police venu enquêter ?
Ce récit est écrit semblablement aux précédents, pour chasser l’aspect dramatique des situations, l’auteur évite le passé simple, le présent de narration, et le monologue intérieur. Le narrateur rapporte des faits précis et concrets. On a des jeux de mots « Je me suis tu » : ce verbe taire, est ici mis en relation avec le pronom « tu » comme si l’on cherchait à aller du je au tu ( le lecteur ?) ; et bien sûr le verbe « tuer » est aussi de la partie.
Au bout de trois opus on est un peu las d’Yves Ravey.
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