Liana Lévi, 2006
La vie dans une cité ouvrière de la ville de Piombino ( Toscane) au début du 21 eme siècle. Les hommes qui vivent dans le HLM sont tous employés à la Lucchini, usine de Hauts fourneaux où l’on est toute la journée à travailler le métal en fusion. Des emplois durs épuisants qui vieillissent le corps avant l’âge. Les jeunes gens qui travaillent à l’usine sont accrocs à la cocaïne, et aux filles qu’ils traitent comme du bétail ; sauf lorsqu’ils tombent amoureux…
Les femmes restent à la maison, où tiennent des emplois en vielle dans les petits commerces, les magasins d’alimentation, les bars…
Deux fillettes de 13 ans et demi Anna et Francesca sont amies intimes. Elle bien besoin de s’aider. Le père de Francesca est une brute qui bat femme et fille jusqu’à leur casser des membres et enferme la fillette autant que possible. Bien sûr les services sociaux sont incapables de faire quelque chose. Enrico est en fait très jaloux de sa fille, qu’il observe, à la jumelle, évoluer sur la plage en bikini. Les garçons la regardent ; quant à Anna, son père a quitté l’usine et vit de diverses combines illégales, toujours à deux doigts de se faire prendre par les flics…
Les fillettes sont déjà plutôt mûres : elles se font courtiser plus qu’un peu. Anna rêve de quitter la cité, de faire de bonnes études et d’avoir un emploi bien payé et très en vue. Francesca voudrait devenir miss Quelque chose et passer à la TV. L’une aime les garçons, l’autre, battue par le père, ne subit la gent masculine si elle pense que c’est son intérêt. Ces différences vont les séparer…
Ce roman le premier de Silvia Avallone, est écrit par une femme de 25 ans ; cela explique les nombreux stéréotypes dont souffre un récit qui a pourtant déjà des qualités ( dynamisme, justesse des dialogues, bonnes descriptions de cette société de prolétaires à l’existence difficile), des qualité qu’on retrouve dans le second livre de l’auteur, bien meilleur que celui-là.
En effet les clichés peuvent lasser : en particulier les différences trop tranchées entre les filles « vraiment très belles » et « les boudins » que nul ne regarde. Les filles courtisées qui attirent le regard (aussi bien des autres filles) sont celles qui savent se mettre en valeur ; elles ne sont pas forcément exemptes de défauts physiques, mais elles tirent parti de ce qu’elles ont ! L’auteur devrait le savoir même à 25 ans… il y a aussi des filles jolies que l’on ne regarde pas particulièrement…
D’autres clichés font sourire : tout le monde mange des pâtes tous les jours à tous les repas ; même en Italie, même dans une cité ouvrière, je n’y crois pas !