(The Dead Heart 1994)
Belfond 2008 265 pages
Le plus célèbre roman de l’auteur, et son premier.
L’histoire est bien connue, celle d’un homme de trente ans, malcontent de son job de journaliste dans une feuille de chou bostonienne. Il va tenter sa chance en Australie, part à l’aventure, rencontre à l’orée du désert une fille grande musclée et pas vilaine, qui lui fait du rentre-dedans ; sans méfiance, l’homme profite de cette liaison qu’il voudrait courte… il se réveille dans une communauté de 50 personnes plus ou moins retournés à l’état sauvage, alcooliques, dans des lieux insalubres : c’est la famille de la jeune femme ! prisonnier, drogué, contraint de travailler… et de procréer, le bonhomme n’en mène pas large. La communauté d’abrutis est tenue serrée par une poignée de despotes parmi lesquels le terrible père d’Angie....
C’est sûrement son meilleur livre! Outre l'intrigue excellente et bien développée, L’oralité crue est travaillée, bien rendue, et quelques néologismes bienvenus. L’ironie et l’humour y sont très noirs, les personnages tout à fait crédibles. On n’y déplore aucun temps mort et pas de sentimentalisme (comme ce sera souvent le cas dans les romans suivants...) ! Je suis presque réconciliée avec Douglas Kennedy.