2014
Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l'occupation nazie.
Deux vies manquées : la tante, qui a perdu un enfant, n’a pas voulu sortir Ida de son couvent trop tôt, et ne l’a pas élevée. Son existence fut celle d’une magistrate passionnée, communiste et intraitable. Alcoolique aussi. Elle pense de son devoir de lui révéler ce qu’est devenue sa famille, et de rechercher les corps auprès des paysans du village Polonais qui ont été témoins du drame, témoins et partie prenante. L’homme qui cachait la famille dans la forêt, les a finalement tués pour que les nazis ne s’en prennent pas à lui. Et confié Ida à la paroisse catholique de l’endroit « elle était toute petite ne savait pas parler, était une fille ; personne ne pouvait deviner qu’elle était juive »
Ida s’identifie brièvement à sa tante habite son logement boit son alcool, met ses tenues, a une aventure , puis retourne à son couvent. Le modèle social qu’elle perçoit n’est pas très intéressant : la vie de sa tante ne fait pas envie, l’existence de femme mariée et mère imaginée par le musicien n’offre rien de passionnant ; la religion non plus à vrai dire… présentée comme une suite de petits rituels qui se répètent indéfiniment…mais Ida y est habituée ; surtout il y a la dette dont elle ne dit rien mais qui pèse sur elle : elle doit la vie à l’église catholique.
L’esthétique noir et blanc est austère, les faits suggérés : on montre la préparation du suicide de la tante avec une succession de petits plans brefs, et on la met devant la fenêtre parés avoir montré la fenêtre : mais on ne la voit pas se jeter.