Rouergue ( la Brune) 2011, 163 pages.
Haute Saône ; Ste Marie, un village, proche de Raddon-et-Chapendu, en pays vosgien ; Angélique et Catherine 17 et 16 ans passent leurs vacances chez leurs grands parents et s’ennuient.
La sœur aînée se trouve un copain à la colo ; Catherine esseulée, aperçoit un jeune homme nu près de la rivière Raddon ; elle l’observe. Plus tard elle le revoit dans le village. Il est vraiment beau, d’autant plus qu’il se tait plutôt que d’infliger à l’adolescente les âneries habituelles proférées par les jeunes garçons immatures. Lors de la soirée dansante de la colo, elle le retrouve dans le parc et couche avec lui. Ils ne se sont encore rien dit. Bientôt elle apprend que Sébastien (c’est son nom) n'est pas exactement comme les autres.... Elle se croyait chanceuse que ce très beau garçon s’intéresse à elle, et elle seule, à présent, elle est effondrée…
Ce que la narratrice dit bien, c’est son chagrin de voir ce qu’est réellement le garçon en question, dès qu’elle le voit la suivre, et se rend compte de l’attitude des autres à son égard : les villageois sont des imbéciles malveillants et conformistes, et la sœur n’est pas très futée non plus.
Quinze ans plus tard Catherine revient sur les lieux avec sa sœur à présent mariée et mère. Elle est restée seule et devenue libraire. Elle pense toujours à cet été, et raconte son histoire à sa sœur mais dans sa tête, seulement. Vu que le portrait de la sœur est loin d’être flatteur, on comprend qu’elle ne lui parle pas en vrai mais en imagination.
Anne Percin réussit à toucher le lecteur, en parlant de l'exclusion, de la solitude, et de l'isolement irrémédiables de ceux qui ne réussissent pas à se couler dans une catégorie sociale admise.
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