Librairie Ernest Flammarion, 26 rue Racine Paris ( c’est un vieux livre, date d’impression non précisée) 285 pages.
vous pouvez le trouver en poche évidemment.
Saumur, de 1806 à 1826 environ
En 1806 monsieur Grandet dit aussi le père Grandet ou le Bonhomme a 56 ans s’est enrichi par l’usure et la spéculation, sans compter une existence très chiche à la limite de la pauvreté qu’il impose à sa femme et à sa fille Eugénie ( 10 ans).
Ex-tonnelier, il a fait fortune en achetant des biens du clergé confisqués et vendu pour peu de chose pendant la révolution. En 1806, il acquiert la Légion d’Honneur. Il bénéficie également cette année là de divers héritages lui venant de sa femme et de parents à lui.
Eugénie atteint 20 ans, des prétendants s’amènent : le notaire Cruchot (flanqué de deux de ses parents) laid et bien plus âgé qu’elle. Le fils Grassin, Adolphe dont la mère est coquette et rêve de Paris;. En même temps arrive de la capitale Charles Grandet, son cousin, dont le père s’est fait sauter la cervelle car il avait moult créances qu’il ne pouvait honorer et s’estimait ruiné et déshonoré.
Eugénie n’a jamais encore vu un jeune homme de bonne mine ; elle s’en amourache aussitôt. Charles, lui, a déjà une maîtresse une femme mariée qu’il conservera longtemps d’ailleurs. Eugénie ne lui déplaît pas et il est encore assez agréable, même si le narrateur laisse pointer habilement la canaille qui couve en lui.
Eugénie lui donne son « douzain » un certain nombre de pièces d'or de provenances diverses, un joli petit pécule, que papa lui a »donné » avec plein de guillemets car Le père Grandet ne donne jamais rien, et demande régulièrement à jouir de contempler l'argent dans sa matérialité ! Eugénie vient de braver un interdit…
Variation sur le thème de l’avarice, ce roman ( paru dans « scène de la vie de province » ) nous explique le mécanisme de l’enrichissement par l’usure, et c’est assez complexe ! je me suis souvent perdue dans les chiffres, les termes de finance, et ce qui n’arrange rien, c’est que les diverses monnaies de l’époque ne me sont pas familières. Bref je n’ai pas tout compris. Côté roman, on souffre de l’existence morne de la pauvre Eugénie, ( et encore plus de celle de sa mère) qui n’aura pas connu grand-chose de l’existence et subi bien des désillusions. Pourtant, elle ne cède pas tout, Eugénie… un roman sans concession, très noir, qui nous informe sur la mesquinerie la scélératesse la bêtise aussi, d’un groupe de provinciaux et parisiens ordinaires, extrêmement bien dessinés.
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