L’Olivier, 2015
Le narrateur apprend le décès d’un certain Jean-Michel Laborde, ancien maire de la ville de banlieue où il a grandi, ancien député, ancien ministre, et surtout ex-amant de sa mère.
Il y a vingt ou trente ans de cela, la famille d’Olivier, petite bourgeoisie apparemment sans histoire, a été bouleversée par scandale sexuel impliquant sa mère et ce Laborde. Ils auraient forcé des employées de la mairie à se livrer à des jeux sexuels en les menaçant ou leur promettant on ne sait quel poste bien payé (qu’elles n’obtinrent pas) les jeunes femmes, terrorisées, avaient toutefois fini par porter plainte…
Ce que raconte le narrateur, c’est le vécu et le devenir des enfants de ces familles, (son frère, lui, la fille du maire) livrés à eux-mêmes, alors que leurs parents engagés dans un processus complexe d’amour-haine, passent leur temps à se quereller violemment, piquer des crises échapper aux journalistes, les vies familiales ayant explosé, se réduisent à de perpétuelles tourmentes. A cela, le narrateur réagit par le repli sur soi, la distanciation, la fille du maire, la révolte, le frère aussi, et d’autres enfants choisissent de soutenir leurs parents corrompus, et de nier l’évidence.
Tout cela n’est pas mal vu…
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