Albin Michel 2016, 379 pages.
Un petit village en France, Beauval, entouré de sous-bois épais. Juste avant Noël le 23 décembre, Le petit Rémi Desmets disparaît. Il avait six ans.
Son voisin Antoine Courtin, 12 ans, n’avait que lui comme ami ; lui et le chien des Desmets renversé la veille par une voiture et achevé par M. Desmets.
Antoine avait construit une cabane dans un arbre : Rémi et le chien étaient les seuls à s’y intéresser. Emilie n’aimait pas cette cabane.
Après la mort du chien, et le désintérêt d’Emilie, Antoine avait détruit la cabane….
Les deux jours qui suivent, on recherche le possible kidnappeur de Rémi ; on arrête M. Kowalski, le patron de Madame Courtin, dont on a vu la camionnette sur la route près du sous-bois...
Puis vient la terrible tempête de 1999, qui est particulièrement forte vers Beauval et s’accompagne d’inondations. La battue du bois de St Eustache, s’avère impossible.
En 2011, Antoine est devenu médecin ; il ne veut plus rien avoir à faire avec Beauval, et partir loin avec son amie Laura. Des événements imprévus le ramènent à Beauval...
Tout le temps du roman, on est dans la conscience d’Antoine ; le suspens est constant : comme lui, on a peur, et on désespère…
Le roman est bien agencé, on éprouve ce qu’il faut d’empathie et de crainte pour Antoine, on regrette qu’il ait gâché sa vie, en partie. La vie du village de Beauval, les commérages, les inimitiés, les non-dits, les retournements de situations savamment orchestrés, tout là-dedans est criant de vérité.
Je n’ai pas beaucoup lu de Pierre Lemaître : pour l’instant, ce roman est celui que je préfère…
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