j'ai appris le décès récent de cette romancière dont j'avais abandonné autrefois un récit ( La Légende de la servante) en dépit de ses indéniables qualités.
Cette fois, J'ai choisi le dieu des cauchemars à la bibliothèque , espérant aller jusqu'au bout!
Joëlle Losfeld, 2002 ( 1ere publication 1990). 215 pages.
Helen débarque pour la première fois loin de chez elle. Sa mère l'a envoyée à La Nlle Orléans pour y retrouver Lulu, la sœur avec qui elle a dansé jadis dans les cabarets, et la ramener en Nouvelle Angleterre.
C'est dans ce lieu et ce climat très éloigné de ce qu'elle connaît qu'Helen, âgée de 18 ans, va faire son apprentissage.
Le récit couvre essentiellement ces quelques mois qui précédèrent l’entrée en guerre des USA en 1941. Helen travaille dans un magasin de prêt à porter, loue une chambre à un couple singulier et sympathique Gerald ( poète) et Catherine ; fait connaissance de Claude, homosexuel traqué par la police et des groupes extrémistes ; rencontre Lulu devenue alcoolique au dernier degré, aidée par Len un jeune homme juif dont elle tombe aussitôt amoureuse. Figurez-vous que Len possède une extraordinaire chevelure argentée...mais il tarde à répondre à ses avances...
Puis elle se fait une amie de son âge Nina Weir, dactylo, elle aussi vivant d’une façon assez précaire, chaotique …. Tout ce monde bohème, et le climat de la Nlle Orléans, les moeurs différentes, le racisme, les rivalités amoureuses, la jeunesse.
Tard dans sa vie, Helen se rendra compte que sa vie était basée plus ou moins sur un mensonge. Le lecteur lui s’en était rendu compte, mais cela ne gâche pas la lecture!
L' écriture est basée sur le ressenti intime d' Helen ; des passages parfois originaux, parfois incompréhensibles ( la dernière lettre de la mère ???) le non-dit entre les lignes souvent bien rendu, parfois un peu charabiesque. Un peu d’ennui tout de même…Certes, Paula Fox était bien une voix singulière dans la littérature, et ce récit ne manque pas de charme.