Flammarion, 2017, 476 pages
Le commissaire Adamsberg, réside en Islande depuis le roman précédent. Une petite île loin de la civilisation. Il accepte d’être rappelé à Paris pour résoudre une affaire criminelle qui lui prend peu de temps.
Puis meurent trois messieurs octogénaires, piqués chaque fois par une « recluse » un petite araignée qui ne s’attaque pourtant pas à l’humain, et si elle le fait, son venin est faiblement nuisible. Le commissaire trouve qu’il y a anicroche, et va consulter un entomologiste au Museum d'histoire naturelle . Il en revient avec la certitude que les victimes de recluse, ont été assassinées. L’enquête commence, sans le concours de Danglard violemment opposé à cette procédure, tandis que le restant de l’équipe suit Adamsberg, en y croyant plus ou moins.
Je dois dire que c’est Danglard qui a raison, cette enquête n’aurait pas dû avoir lieu, je me suis ennuyée à la suivre. Le charme « Vargas » n’a pas opéré, cette fois ci sur moi. Je me demande pourquoi j’ai lu tout ce roman, alors même que de mystère il n’y en a pratiquement pas. On sait tout de suite, qui a tué, et comment, les explications du professeur le laissent facilement deviner ! Le pourquoi vient aussi assez vite…
Mais ce n’est pas pour cela qu’on lit Vargas, m’objecterez-vous, c’est parce que Adamsberg et son équipe sont tellement originaux et sympathiques… et leur monde si particulier… eh bien, cette fois, Adamsberg m’a carrément horripilée.L’auteur en rajoute avec son intuition extraordinaire, ses « proto-pensées », nous versons dans une ambiance ésotérique appuyée.
Et l’écriture ? mais l’écriture ne m’a pas plu, justement. Il y a beaucoup trop de dialogues, et de répétitions des mêmes informations et états d’âme du commissaire, dans ces propos auxquels Le lieutenant Veyrenc prête une oreille bien trop complaisante.
Et à l’opposé des précédents romans (ceux que j’ai lu tout au moins) manque l’évocation d’une légende, d’un monde autre… les araignées ne sont que de vulgaires insectes (non, je n’en ai pas peur, elles ne m’inspirent pas non plus…) le parcours du coupable est un peu trop héroïque, et ceux des victimes vraiment très méchants; qu'ajouter? C’est puéril.
A lire mes anciens comptes-rendus, j’avais pourtant déjà remarqué des défauts qui pouvaient paraître énervants chez les personnages de Vargas. Le moment est arrivé où je ne les supporte plus…