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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 09:46

Pocket, 2015  733 pages (the Lake House)

On croit entrer dans un récit policier, et l’on tombe dans un gros pavé romanesque à souhait, difficile à endurer pendant tant de pages.

Donc en 1933, dans le domaine de Loaenneth, sis dans les Cornouailles près de la mer, et pourvu d’un grand terrain où l’on trouve tout ce qu’on veut ( la rivière à truites, la mare aux canards, le sous-bois, la pelouse, le hangar à bateaux, la confortable vieille maison… un couple encore jeune Eleanor et Anthony, mais très éprouvé par la grande guerre,  un vieux monsieur conteur d’histoires ( Llewellyn) attaché à la famille, trois filles de 13 à 18 ans, dont Alice qui écrit des romans, et est amoureuse du jardinier Ben ( nomade qui vit dans une roulotte mais instruit et très bien élevé), et Clementine qui rêve de voler ; leur petit frère Theo onze mois, et la fête du solstice qui va avoir lieu. Theo a disparu le lendemain, et ne reparaîtra pas.

En 2003, Alice devenue octogénaire, sait des choses sur cette disparition et se culpabilise. Elle n’a jamais épousé son jardinier bohème, et écrit des romans policiers qui se vendent depuis toujours ou presque.

Une jeune policière Sadie, prend des vacances chez son grand-père tout près du domaine maintenant abandonné depuis longtemps, et se passionne pour cette vieille histoire non élucidée. Elle va tenter de prendre contact avec Alice, héritière du domaine, après avoir lu tout ce qui était relatif à l’enquête, et à ses protagonistes, dans les archives de la bibliothèque municipale.

L’histoire ne serait pas mal, si l’auteur ne compliquait pas inutilement le pitch initial ; d’abord Sadie, est en même temps sur une autre enquête qui nous intéresse peu et retarde inutilement les progrès de celle-ci, ensuite, le bébé que Sadie a dû abandonner à l’adolescence, et qui se rappelle à elle, comme si elle avait besoin d’une semblable expérience pour s’intéresser à l’enquête.

Et puis les protagonistes de 1933 ; on s’intéresse à eux, mais pourquoi faut-il qu’on nous déroule toute l’existence d’Eleanor et Anthony avec force romanesqueries ( c’est long et il y a trop d’amour –toujours, c’est sirupeux) ; le vieux monsieur et son conte sont sympathiques, mais le conte ( Eleanor sur le seuil magique) n’a pas besoin d’être aussi longuement rapporté ; nous ne sommes plus des enfants.

Pour la résolution de l’histoire, c’est correct, ça se tient jusqu’à un certain point… je n’ai pas aimé la fin, complètement tirée par les cheveux.

Bref le roman est deux fois trop long, même si les descriptions sont soignées et souvent agréables (celle du domaine en particulier).

Enfin, les gens dans cette histoire sont trop bons ; il n’y a qu’une seule vraie méchante : ce n’est pas suffisant, surtout sur une période aussi longue !

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