Points ( grands romans) , 2017, 501 pages.
1ere publication en 1944
Une demeure spacieuse à Sunglades dans le Hertfordshire ; y vivent Miss Constance Fielding la cinquantaine bien sonnée, autoritaire et despote, sa cousine miss Barton qui rêve de son lointain mari et joue cent fois par jour une unique chanson d’amour qu’elle composa autrefois. Et Kenneth, le petit frère de miss Fielding, déjà 45 ans, c’est lui le célibataire. Sa sœur le domine, et il n’est jamais plus heureux qu’à s’occuper du jardin.
A Sunglades sont également venu s’installer Betty une femme de 40ans, et son fils Richard ,elle travaille dans un bureau , et Richard qui a un diplôme d’économie, attend un poste de prof dans une université.
Constance a rempli sa vaste demeure de pensionnaires parents et amis pour éviter qu’elle ne soit réquisitionnée pour les réfugiés.
Il reste une chambre et Miss Fielding a pris à son service une jeune réfugiée, d’un pays colonisé par l’Angleterre la Baïramie, petit état exotique, supposé être dans des lieux plus cléments ( le bassin méditerranéen ?) où l’on trouve une « vallée des abricots » enchanteresse. La nouvelle venue, d’à peine 18 ans, est surnommée Varthouhi (on n’arrive pas à prononcer son vrai nom), elle est très performante question ménage courses et organisation domestique, mais s’y entend aussi à charmer les messieurs ( le jeune et celui d’âge mûr) sans avoir l’air d’y toucher… et sans trop devoir se montrer respectueuse et reconnaissante : elle a son franc-parler.
Nous suivons cette petite société, qui évolue, pendant les heures assez sombres de la guerre de 39-45, vers des mariages ( plusieurs !) comme Stella Gibbons la « Jane Austen « du 20eme siècle nous y a accoutumés. Roman un peu long, personnages très bien campés, dont J'ai suivi l’évolution avec plaisir. Le contexte socio-historique est bien mis en valeur.
Je ne vous inflige pas la première de couverture car je la trouve détestable...