Arundathi Roy Le Ministère du bonheur suprême
(histoire d’Anjum un transsexuel qui vit dans une communauté à Delhi avec d’autres compagnons tels que lui. Son rêve d’être mère et son adoption d’une petite fille qui finira par préférer une autre de ses compagnes ; son installation dans un cimetière où elle se fait construire une sorte de pavillon ; son amitié avec un homme et probablement l’adoption d’une autre petite fille… j’ai arrêté là. Le récit est bien documenté ( toute l’histoire politico-sociale de cette partie de l’Inde des années 50 à nos jours, se déroule, les personnages sont attachants et vivants ; les descriptions assez recherchées. Tout pour plaire ? mais trop de religiosité, de mysticisme, finit par agacer, et le roman est énorme, indigeste…
Abandon 2 Alice Ferney Les Bourgeois
(Actes sud ) je m’attendais à une critique de société, pas du tout ! l’auteur tresse avec nostalgie la vie de ces grandes familles où la femme reste au foyer, pond des enfants comme des œufs, (voire meurt en couches, et on dit que sa vie fut belle !) où les hommes deviennent militaires, marins, hommes d’affaire, médecins dévoués ( vraiment une autre époque) et les rites et les naissances et les enterrements décrits avec un luxe de détails très ennuyeux ; dans quoi suis-je encore tombée… !
Au bout de 150 pages, « Ce que savait Maisie » de Henry James
Ce roman est d’un ennui mortel les personnages sont très chargés, pas nuancés! Tout le monde est très méchant, superficiel, sournois, excepté la nourrice Miss Wicx seule personne à compter vraiment pour la fillette ; le roman devrait être plus court et centré sur elles deux… c’est le second James que j’abandonne après « les Ambassadeurs »…
Sylvain Tesson les forêts de Sibérie
Gênée par l’idéalisme de l’auteur, et par ce que j’appelle son « animisme » cette façon de considérer la nature comme un être quasiment humain. Je ne partage pas ses croyances ou ses impressions que la neige est virginale, qu’il vit tellement mieux dans sa cabane, qu’il devient meilleur, qu’il a une dette envers la nature etc. trop de bons sentiments.
La recherche de métaphores originales honore notre ermite : voyez par exemple « l’albumine des houppiers » c’est inattendu certes, mais je ne perçois pas facilement la neige comme du blanc d’œuf. Pour l’instant non repris…