Rivages, 2016, 470 pages
Je l’avais noté, il y a au moins deux ans, et trouvé à la bibliothèque par hasard . C’est un roman d’anticipation post-apocalyptique, un genre qui se développe beaucoup ses temps-ci, avec des particularités différentes de la science fiction traditionnelle.
Donc, une maladie épidémique foudroyante tue la population ( mondiale ?) en peu de temps. Il va rester très peu de survivants qui vont survivre dans des conditions précaires. L’action débute à Toronto avec les décès sur scène, d’Arthur qui interprétait le Roi Lear …
Nous allons voir évoluer trois de ces survivants, au moment critique, et dans les vingt ans qui vont suivre. Une petite fille, figurante dans le Roi Lear, au moment des faits ; un homme de 50 ans, coincé avec d’autres dans un aéroport ; un homme de 30 ans environ, secouriste, qui s’est terré avec son frère dans son appartement, et une montagne de provisions qui ne peuvent durer bien longtemps, va devoir sortir...
Devenue grande, la fillette fait partie d’une troupe de comédiens musiciens nomades qui survit en donnant des spectacles lorsqu’ils trouvent un groupe de survivants : cet aspect du roman est fort séduisant ! j’ai pensé au Septième Sceau de Bergmann ( une troupe de forains itinérant dans un Moyen âge troublé ) Certes l’ambiance du roman n’est pas du Bergmann ! ni shakespearienne non plus... Pourtant, ces trois parties, avec les destins différents des trois survivants sont suffisamment bien racontées pour emporter le lecteur. Mais il y a un gros bémol : une quatrième partie (en alternance) qui narre la vie et les amours de l’acteur mort au début. Cette partie n’apporte rien au roman, elle se situe avant les faits et, en plus n’est pas intéressante ! Le lecteur que je suis a très vite lâché cette partie, (il est facile de la zapper) et donc j’ai "évité" 150 pages sur les 470 du roman. Quant à la BD qui donne son nom au titre, on en parle trop aussi… donc 170 pages en trop ; reste 300 pages tout à fait estimables…