Minuit, 2018, 125 pages.
Un poème en prose, plutôt qu’un roman. Ça ne raconte rien… ça raconte Sarah ! Bien composé, avec des leitmotivs ( répétition du titre ainsi que de la phrase elle est vivante »). Vivante, mais pas forcément incarnée : Sarah est moins une femme réelle que l’expression même de la passion amoureuse ( comparée au craquage d’une allumette, à une étincelle, soufre et souffre. Les jeux de mots ne sont pas gratuits, ils retranscrivent parfaitement l’atmosphère incandescente et irrespirable de cette malheureuse histoire). Feu follet. rythme des présences qui ne comblent pas, et des absences, insupportables aussi. Puis finalement l’absence finale que ne pourra pas supporter la narratrice.
Le rythme, la ligne mélodique, ses accélérations et ses ruptures, les métaphores bien trouvées, font de ce poème une réussite. N’hésitez pas à le lire, même si, je vous préviens, c’est terriblement éprouvant…