Métailié, 2019, 428 pages
Mario Conde va avoir 60 ans dans un mois ! Quelle catastrophe ! En attendant ce jour, il se saoule deux fois plus en compagnie de Carlos le Flaco, et le Conejo, ses vieux amis. Et soigne son vieux chien encore plus vieux que lui… Les femmes cuisinent et retrouvent les hommes au lit et n’ont pas grand-chose à dire comme d’hab’… Pas méchant mais d’un machisme assez primitif, c’est Mario Conde…il aime Hemingway, et aussi Chandler dont il n’a pas le don pour le cynisme et la formule assassine et laconique…non , lui c’est plutôt l’épanchement , et les digressions sans fin…
Un ancien ami de lycée Bobby vient le consulter : il possédait une vierge noire léguée par le mari de sa grand-mère, un Catalan qui l’avait rapportée de chez lui. Ancienne, probablement sculptée au Moyen âge, elle a de la valeur, et elle fait des miracles… pour ceux qui y croient. Son ami à qui il avait confié la maison l’a volée, en même temps que certaines babioles, et s’est tiré…
Mario accepte de rechercher la vierge : il s’aide de comparses policiers, et visite des quartiers sinistrés de La Havane, où pourrait se trouver la sculpture, chez des jeunes gens qui vivotent plutôt mal de commerces illégaux ; il va aussi chez des marchands d’art tout aussi en disgrâce avec la loi, mais qui roulent sur l’or… ce qui nous vaut des contrastes frappants. Et voilà que la vierge bien faisante se met à semer des cadavres !
En parallèle nous suivons l’histoire d’un chevrier Catalan chargé de protéger ladite vierge, récit qui nous conduit jusque chez les Templiers, et de retour des Croisades, c’est le côté « roman d’aventure », bien documenté d’un point de vue historique.
Ce récit a bien des qualités, mais il est trop long, encombré de répétitions. On se lasse un peu, on finit par ne plus savoir pourquoi Bobby est « un sale type » selon Mario, on a dû rater quelque chose… d’autre petites choses restent également obscures.
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