LP, 403 pages Prix Pulitzer 2009
13 chapitres qui sont comme des nouvelles avec des titres autour du personnage d’Olive, sur une période de 30 ans environ ( 40 à 70 ans) ; cette femme difficile à vivre et pourtant sympathique, est ( et fut) professeur de mathématique du collège de Crosby, petite ville côtière du Maine. Souvent elle est le personnage principal du chapitre, sinon il s’agit d’un de ses proches ( Henry, le mari, Christopher le fils) d’un ou d’une ami ou ennemie , d’une voisine, d’un ancien élève , d’un personne de passage. Avec un style vif et enlevé, où l’humour, les situations cocasses sont fréquentes qui tempèrent la mélancolie. la vie s’écoule, des drames des joies, des conflits ; la construction est excellente : le changement de personnage central à chaque chapitre relance l’intérêt, le changement de ton aussi ! On attend la suite des problèmes d’Olive, et parfois elle n’est citée que dans un vague souvenir d’un ancien élève engagé dans un processus personnel qui ne la concerne pas toujours !
On aime ce personnage autoritaire, susceptible, qu’on n’aimerait pas rencontrer mais qui dans la fiction fait merveille : on rit lorsque voulant punir sa belle-fille dont elle a surpris des propos peu flatteurs sur elle, Olive se venge comme une gamine en sabotant une partie de sa garde –robe… elle aura lieu de le regretter d’ailleurs !
Il y a aussi des pages joliment lyriques sur les états d’âme de certains personnages et la mer toute proche… des situations tragiques comme la jeune anorexique de passage dont Henry ( le mari d’Olive) tombe amoureux, quand ce n’est pas de sa préparatrice en pharmacie…. Le chapitre d’un braquage dans un hôpital ( Une autre route) dont les protagonistes ressortent différents après s’être lâchés dans tous les sens su terme.
Un régal ! un auteur que je lirai encore…