In scènes de la vie parisienne
période 1845-1850 environ
Lisbeth Fisher roturière de province,hébergée chez les Hulot, veut se venger de cette famille spécialement de sa sœur Adeline, baronne Hulot, dont elle est très jalouse. Adeline a fait un mariage d’amour et d’argent, en épousant Hector, le baron Hulot ! Lisbeth en a profité un peu en tant que sœur de la belle et vertueuse Adeline ; elle vit dans cette famille mais est restée célibataire : on dit qu’elle a un physique spécial, grande maigre, brune, osseuse, rien selon le narrateur qu’une parisienne n’eût su arranger à son avantage, mais Lisbeth est restée provinciale… et doit faire des travaux de couture pour améliorer sa condition.
En attendant, Le baron Hulot ruine sa famille , à dépenser à tout va pour ses maîtresses. Adeline reçoit la visite de Célestin Crevel, un amateur de chair fraîche lui aussi ; on l’appelle « l’ancien parfumeur » . Voulant se venger de Hulot, qui lui avait ravi une maîtresse, il vient proposer ses vieux charmes à La baronne en échange d’une grosse somme d’argent qui la tirerait d’affaire. Adeline a 48 ans ; c’est beaucoup mais « la baronne aurait pu être préférée à sa fille par les amateurs de couchers de soleil » ; or la fille est tout à fait charmante. Bien sûr Adeline, très honnête refuse de se prostituer. Ça viendra, préconise l’affreux Crevel… l’affaire n’est pas mûre…
Après cette pénible scène, Lisbeth court voir son protégé : Wenceslas compte Steinbock, jeune polonais, sculpteur à ses heures, qu’elle entretient chichement, dans un méchant garni, sous les combles. Wenceslas c’est le même genre que Lucien de Rubembré , il est hésitant, charmant, langoureux, doué mais rêveur, paresseux. Lisbeth en est amoureuse à sa façon : il est sa chose….
Et puis, les choses évoluent : il arrive que Wenceslas sorte de sa soupente...
Lisbeth va s'associer avec Valérie Marneffe, une bourgeoise dont le mari veut devenir chef de bureau ; Valérie est apprentie courtisane et séduit tous les messieurs et les mène à la baguette, rien ne lui résiste ! Il faut dire que Lisbeth l’aide à sa manière. Toujours dans un esprit de vengeance…
D’amusantes réflexions, beaucoup de verve... des scènes de théâtre nuancées diversement, comédie, drame, burlesque! Balzac en très grande forme! le contexte politique est très présent aussi.
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