Flammarion, 2019
190 pages
Je croyais qu’il s’agissait d’un adolescent homosexuel en Allemagne nazie.
Et ses problèmes… pas du tout ! C’est Livio, un adolescent, de nos jours, qui se sent homo et ne peux en parler à personne car il vit dans un environnement fruste, où nul n’a la moindre compréhension ni même tolérance pour cette orientation sexuelle. Même sa petite amie Camille lui en veut, car elle est amoureuse de lui, et il ne peut être qu’un ami pour elle.
Dans sa classe de Terminale, un matin, il fait un exposé en histoire, sur l’autodafé et prend pour exemple Un certain Hirschfeld, Médecin homosexuel ayant ouvert un centre « de sexologie » à Berlin, qui fut détruit par les nazis en 1933, avec toute sa bibliothèque.
Je ne connaissais pas ce Hirschfeld : ce n’est ni un scientifique de haut niveau, ni un philosophe, ni un psychanalyste. Je ne pense pas que ses livres (il a pas mal écrit) soient d’un grand intérêt. Ni sa théorie du « troisième sexe ».
L’exemple est pourtant bien choisi puisqu’il y a eu réellement autodafé, et qu’il témoigne de la persécution des Juifs et des homosexuels en Allemagne nazie. Après une période relativement tolérante à Berlin, le troisième Reich sème l'épouvante parmi les marginaux.
Le récit est bien conduit dans la mesure où il met correctement en scène une classe de terminale dans un lycée public d’une cité défavorisée, et les réactions très vraisemblables face à l’exposé d’un camarade décidé à faire son coming-out par le biais d’un exposé où il sera question de répression policière : Livio se sent menacé comme sous le régime nazi et Dans le milieu où il se trouve, il pense que personne ne lui viendra en aide…c’est terrible !
On sait depuis le départ qu'après ces événements, il a disparu. On interprète cette disparition comme on le sent...
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