L’Arbalète, 295 pages, 2019.
C'est un roman dont on dit beaucoup de bien, dans la presse et sur les blogs : et je e suis dit pourquoi pas, même si je ne sais rien de l'auteur et pas grand chose de l'histoire...
Sacha, la quarantaine, vient s’installer dans une petite ville au sud de la France une ville qu’il désigne par la lettre V. une ville charmante où coule le Rhône, proche de la mer… pour y écrire son prochain roman… il possède un bagage « minimaliste » notamment les livres qu’il a emportés : une vingtaine seulement, bravo !
Il va retrouver « l’autostoppeur » un ami avec qui il « faisait la route » autrefois ; dans leurs jeunes années. L’autostoppeur a continué à voyager de la même façon (mais seulement en France) ; et c’est pourtant lui, qui a une famille : Marie, traductrice d’italien, et Agustín, un petit garçon. Bien sûr c’est Marie qui fait bouillir la marmite, et elle ne fera pas « autostoppeuse « des fois qu’elle en aurait envie : tous les agissements féministe du monde ne feront jamais qu’une femme se balade seule ou à deux sur les routes… d’ailleurs même le gars routard, c’est étonnant qu’après toues ces années il ne lui soit rien arrivé…
Car il les quitte fréquemment pour partir sur les routes de France ( les autoroutes d’abord, puis bientôt les petits villages aux noms suggestifs ).
Sacha va progressivement remplacer L’autostoppeur au « foyer conjugal » …tandis que l’autostoppeur envoie des cartes postales, des photos (Polaroïd, c'est tendance...) des gens qui l’ont pris en stop… raconte son errance lorsqu’il revient.
C’est l’intrigue.
J’ai suivi le récit, de plus en plus perplexe : il est difficile de croire que l »’autostoppeur « ne rencontre que des conducteurs sympas, avec qui il partage des moments de vie, et qui se laissent photographier et donnent leurs adresse… qu’il ne s’épuise pas de cette vie sur les routes, que la vie continue de couler douce-amère mais sans vrais heurts, pour ceux qui sont restés à la maison… plus le récit avance, moins on y croit ! C’est d’un idéalisme désarmant ! La fin est carrément angélique...!
Sacha avait énuméré ses auteurs préférés au début, il y a Thomas Bernhard, Jim Harrison, Cormac Mc Carthy… mais curieusement le monde de Sacha, est à l’opposé de ces auteurs pessimistes, lucides et férocement contestataires ! Pour lui, ça baigne ! Du coup, on croit encore moins à son histoire…
L’écriture est plutôt soignée, avec un certain art de la description, du goût pour les énumérations , mais peu de relief, d’arête, de tranchant, et pas mal de monotonie. Lorsqu’il évoque l’amour avec Jeanne puis l’amour avec Marie, il a beau tenter de varier les adjectifs et les moments forts , on ne fait pas la différence entre les deux femmes. Pourtant Jeanne et Marie, c’est un peu l’opposé ou je me trompe ?
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