LP, 1962 ( 1ere publication en 1958) relecture.
Un « classique du roman français au siècle dernier, surtout popularisé par le film de Louis Malle ; il me semblait que le personnage masculin était joué par Jean-Paul Belmondo que je voyais bien dans le rôle… las ! C’était Robert Hossein…
On a du mal à croire que Geneviève l’héroïne soit aussi masochiste !
Se laisser séduire par un homme rencontré par hasard qu’elle a » empêché « de se suicider ( mais il avait pris trop peu de comprimés, non ?) Pourquoi pas…
L’installer chez elle, prendre son pied sexuellement, oui, cela va un temps.
Mais le temps passe, Renaud est alcoolique, il la maltraite, parfois la bat, se fait entretenir, passe son temps à déclamer de longues tirades plus ou moins incohérentes , avec moult citations , au début, on le trouve asse brillant, assez vite on s’ennuie… Elle ne sait et ne saura rien de son passé, et ne demandera jamais !
Puis elle rechute de sa tuberculose, va en sana, écrit une lettre d’adieu à son bonhomme !! le mélo s’invite avec ses gros sabots pleins de sanglots…
Il la retrouve et tout recommence comme avant, sauf que leur existence devient mondaine sans en être plus intéressante, au contraire.
Et puis Renaud va enfin trépasser pour de bon, tandis que Geneviève est enceinte de lui… et contente de l’être ! On le sait dès le départ, cela…
Franchement, ça craint cette histoire ! mais ça existe encore : actuellement on parle de « pervers narcissique » pour désigner les gens comme Renaud.
Je me souvenais du personnage de Rafaele , jeune femme rencontrée dans le sud, un peu androgyne, amusante, dont Geneviève se pense jalouse ( en fait, elle en est un peu amoureuse), personnage assez piquant, qui aurait mérité plus de développement… le style de Christiane Rochefort, exubérant, les longs délires alcooliques de Renaud les interrogations de la pauvre Geneviève lassent assez vite, les 50 dernière pages se lisent en diagonale…
Un vieux poche à l’encre pâlie, que je m’empresse de jeter après l’avoir relu…