10/ 18 (Grand détectives) 2007, 324 pages.
1er publication 1998.
Ce romancier russe a mis en scène une « murder-party » sur un navire quittant Paris, en partance pour l’île de Ceylan ; deux hommes, Eraste Fandorine, un jeune russe excentrique (on comprend que c’est un personnage récurrent) et le commissaire Gauche( français) cherchent un criminel qui aurait embarqué ; avant d’être sur le bateau, il a tué dix personnes ( la domesticité de lord Little Bird, un riche Anglais) en leur injectant une dose d’opium mortelle, puis assassiné Little Bird, lui prenant dans sa collection d’ objets indiens plus ou moins précieux, un bouddha en or et un foulard de soie.
On ne sait pourquoi, car le bouddha a été retrouvé dans la seine, et le foulard… n’avait pas grande valeur…
Gauche a trouvé plusieurs suspects, de nationalités diverses, qu’il a fait réunir pour les surveiller pendant la traversée. Il a choisi ceux qui n’avaient pas les insignes en forme de baleine qu’on remet à chaque passager : en effet, le meurtrier a oublié ce badge sur sa victime, qui le lui avait arraché.
Cependant pour compléter sa collection de suspects il a aussi pris un docteur (louche, car il sait faire les piqûres, et italien) et Fandorine, qu’il a pris pour un suspect.
La traversée est donc mouvementée, aventureuse, les passagers à surveiller sont très bien campés et ont tous évidemment quelque chose à cacher, les deux enquêteurs ne cessent de se quereller, pour notre plus grand plaisir, et le roman s’avère une parodie très réussie et distrayante. Le style est plus enlevé que celui d’Agatha. Pour le reste, il n’a rien à lui envier !