Grasset, 2020, 380 pages.
« La propagande faisait du mariage un devoir patriotique. Nous , les jeunes filles, avions le devoir de donner aux GI’s une raison de se battre et de rester en vie »
Du coup Eliza a épousé un homme qui ne lui disait trop rien… ce choix se révèle catastrophique, car ledit mari est carrément un délinquant ! Il a joué un mauvais rôle dans les émeutes de Chicago. Eliza,quand à elle, a photographié la misère des Noirs , et les exactions commises.
Pour éviter que son mari ne la fasse vraiment assassiner, elle s’enfuit à Paris avec un faux passeport, contrainte d’abandonner son garçon de huit ans qui ne craint rien avec son père.
Là-bas à Paris, elle est Violet, et vit dans un hôtel de passe, trouve des jobs pour gagner sa vie, prend des photos en pleine rue ( c'est son métier...) rencontre un autre homme ; et s’en éprend ; on se doutait bien qu’il y avait angoche sous rille, le bel homme se révèle plus qu'ambigu... heureusement, apparaît un saxophoniste vraiment sincère... mais va-t-elle revoir son fils un jour?
voilà un roman bien documenté sur le Chicago du vingtième siècle, la misère sociale des Noirs, la Paris des années dites "folles" et la suite moins drôle. Eliza-Violet est un curieux mélange, de femme engagée, forte et débrouillarde, d'amoureuse très fleur-bleue, et c'est aussi quelqu'un pétri de bons sentiments. ç'aurait pu être une aventurière, mais il a manqué quelque chose: de l'originalité dans l'écriture et la narration, dans la composition du personnage peut-être? Un sujet qui méritait mieux.