Gallmeister 2021, 536 pages
Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction. De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme.
La première enquête de Mara Rais et Eva Croce nous plonge dans les somptueux décors de la Sardaigne, au cœur de ténèbres venues du fond des âges.
Un petit garçon quitte son lit et suit son chien qui est attiré par l’odeur du sang. Un homme avec un masque de bouc fleuri vient d’achever une victime ; le gamin ne parlera jamais de ce crime mais on comprend assez vite que cela l’a influencé pour entrer dans la police… toutefois nul n’a jamais osé s’attaquer aux Ladu , une tribu marginale qui vit dans une région désertique de l’île de Sardaigne.
les conditions rudes dans lesquels ils vivent les ont rendus très résistants ; ils n'aiment pas qu'on les contrarie!. En fait, on sait qu’ils existent mais on les craint et on se contente de les éviter…
En parallèle se déroule une intrigue beaucoup plus classique ; une jeune fille a été violée et mise à mort ; elle participait à des séances d’orgie et de drogue , dans une secte dont les membre imitent les vieilles traditions du pays. Volontairement ou non ? en tout cas elle l’a payé de sa vie.
Les enquêtrices Eva ( venue de Milan ) et Mara ( indigène adorant parer sarde ) soupçonnent un professeur d’anthropologie qui étudiait ces pratiques ( et sans doute y participait…) ; les crimes de la tribu des Ladu intéressent aussi le vieil inspecteur qui supervise les deux jeunes femmes.
Les paysages sont bien décrits, la tribu sanguinaire ancestrale fait froid dans le dos, on se demande si elle existe ? l’autre partie du récit ( le roman policier proprement dit) est d’intérêt moyen. Les deux inspectrices font semblant de se détester alors qu’elles s’apprécient, c’est un peu convenu ; les interrogatoires sont bien trop longs et les dialogues faiblards. On ajoute du pathos ( le drame d’Eva , la maladie du vieux policier) qui ne servent pas l’intrigue.