L’auteure ne cède pas à la mode !
Elle installe son décor plutôt bien,à Neuvy sur Loire, dans les environs, autour de la centrale, une propriété qui jouxte le cimetière, un atelier de peintre , le musée local et ses peintures dont certaines accompagnent l’histoire.
l'histoire banale, d’une femme qui refait surface à Neuvy, au musée : s’y trouve l’employé, assistant du conservateur, qui la connut bien lorsqu’ils étaient adolescents : Marie –Hélène, une belle fille hardie et délurée, qui venait passer des vacances à la propriété chez une femme un peu dérangée par un passé tragique, qu’elle appelait sa « tante » ( lorsque le récit se développe, l’identifiera plutôt comme « sa grand-mère »…)
Pierre, solitaire, est resté au pays est devenu peintre paysagiste, une réelle vocation, mais peu de succès… il est chamboulé par la réapparition de Marie-Hélène : on dirait qu’il n’a pas connu d’autres femmes… il se rappelle que plusieurs des garçons avec qui elle sortait, lui en voulaient « une allumeuse qui vous prend qui vous laisse » dans un milieu où la liberté sexuelle n’est pas pour les femmes…
Marie –Hélène n’aurait pas dû revenir à la propriété ; elle se fait assassiner !
Par petites touches, on nous fait vivre le passé ambigu de Pierre et des garçons de son âge , tournant autour de Marie-Hélène et quelques autres ; et le présent, plein de nuits pas vraiment noires et de crépuscules, de feuilles mortes et d'averses ; de déambulations et de filatures...
un récit d'une grande virtuosité.