Ozick Cynthia Le Messie de Stockholm
Un journaliste littéraire orphelin, Lars, réfugié polonais, se prend pour le fils de Bruno Schulz (y croit-t-il vraiment) avec l’aide d’une vieille libraire un peu fêlée elle aussi, Mme Eklund, et son mystérieux époux. Le héros voit marcher dans ses plates-bandes une femme de son âge, qui se prend pour la fille de Schulz et porte le nom d’Adela, une de ses héroïnes.
Que de progéniture pour un homme de lettres qui ne s’en souciait guère !
Adela trimbale dans un vieux sac un encore plus vieux manuscrit censé être le Messie, dernier ouvrage de l’auteur disparu.
Le récit consiste en de nombreux dialogues courts et peu accrocheurs, des joutes verbales sans finesse, du baratin, on entretient un mystère qui ne prend pas.
Je dois dire qu’on attend la fin du livre avec impatience, pas pour savoir la chute, on s’en doute, mais pour finir le pensum. Des pages se tournent à grande vitesse.
Que c’est ennuyeux ! Moi qui avais aimé Un monde vacillant…
Il me reste à lire Le Châle, de cet auteur. Il est court, j’espère l’apprécier davantage.
Chez les heureux du monde Edith Wharton.
Société étriquée. Petit microcosme. Ennui. Lily Bart, orpheline pauvre aux goûts de luxe, cherche à épouser un homme riche qu’elle n’aime pas. Plutôt qu’un autre homme, avocat, par qui elle est attirée, et lui aussi,et qui n'est nullement pauvre... Attitude difficile à comprendre en dépit du passé de Lily (une mère obsédée par l’artificiel, un père nié, considéré comme devant rapporter de l’argent, rien d’autre, personnalité faible, ruine…).
Les nombreux papotages de bonnes femmes sont pénibles. Abandon page 100 environ. Coup d’œil sur la fin. L’homme qui s’intéressait à elle (et réciproquement) se dit qu’ils ont vécu un moment d’amour de quelques instants.
Henry James a écrit de bonnes choses sur ce sujet. Edith Wharton reste un cran en dessous.
Krauss Nicole Histoire de l'amour
Lu jusqu'à la page 200 environ : le vieux monsieur Léon Gursky me plaisait, son attente humoristique de la mort, sa liberté de penser. Son histoire amoureuse, oui, sauf que son fils étant devenu un écrivain renommé et cela le rend parfois sérieux et sentimental.
La jeune Alma et son frère Bird, leurs efforts désespérés pour retrouver un compagnon à leur mère, tout cela était sympathique et touchant. Ce qui vient tout gâcher, c'est ce bouquin l'Histoire de l'amour, qui ne m'intéresse absolument pas, dont il est cité des extraits de plus en plus importants, et dont on raconte l'histoire, hélas...puis un troisième personnage fait son apparition, et je l’ai tout de suite détesté…
Céline Minard « Faillir être flingué »
C’est un roman qui est sorti il y a peu, et dont divers organes de presse, et un certain nombre de bons blogueurs disent le plus grand bien. J’ai persisté jusqu’à la page 150, rien à faire, je ne m’intéresse pas à cette histoire ! Je n’aime pas les westerns : sauf les westerns parodiques au cinéma ( Sergio Leone ; Tarentino, les Coen…) . Je ne sais pas si le récit de Céline Minard est ou non parodique. Je n’accroche pas, c’est tout ! Les personnages me paraissent trop héroïques. La guérisseuse, qui aurait dû me plaire, m'énerve. Il y a trop de magie dans l'air. Et en dépit de leurs aptitudes à manier les flingues, ils ne sont pas violents et ne se veulent que du bien. Et alors ? Tant mieux, non ? Non… car j’aime mieux que les gens soient un peu méchants, un peu vains, un peu moches. Ambigus.