Les Déferlantes de Claudie Gallay page 100.
Un récit d'atmosphère à la Hague (Cotentin) avec de la romance.
Très ennuyeux!
j'ai l'impression d'avoir lu semblable histoire un millier de fois... la mer est toujours aussi mauvaise, le gardien de phare toujours accusé à tort, les naufrages ont produit leurs cargaisons de fantômes, une vieille dame attend le retour de ceux qu'elle a perdu, un revenant vient pour réclamer des comptes au gardien injustement accusé, un sculpteur et une ornithologue en deuil eux aussi, tentent de survivre avec peine et courage.
Incroyablement conformiste, aussi bien dans le traitement de la langue !
j'attendais avec impatience cette plongée dans la Normandie sauvage... mais non, ça ne fonctionne pas.
Sous le règne de Bone de Russel Banks page 70
celui-là , j'ai honte de l'avoir lâché...
j'ai lu avec intérêt deux romans de Banks et avec grand plaisir un excellent recueil de nouvelles et voilà que je ne peux plus le lire, il m'ennuie à mourir!
Bone est un récit picaresque : il rappelle Lazarillo de Tormes, Olivier Twist, et même le Rémi de Sans famille, évidemment ce n'est pas larmoyant comme certains de ces récits mais je n'accroche pas...
Le jeune garçon à la rue qui se débrouille, qui rencontre de drôles de gens, un musicien ambulant ça m’a plu et ce n’est plus pour moi : j’ai aussi abandonné les Aventures d’Augie March de Bellow … pourtant je suis sûre que ce sont de bons livres…
Le Domaine des murmures ( Carole Martinez) abandon très rapide !
L’écriture est léchée, d’un lyrisme exacerbé, l’auteur donne l’impression d’être dans son trip et d’avoir oublié le lecteur. Ce sont des exercices de style qui ont certainement demandé beaucoup de travail à l’auteur, mais qui paraissent totalement artificiels, artificiels au premier degré : tout artifice réussi suppose une distance, une ironie, ou de l’humour montrant qu’on a cherché à être au-delà d’une bonne copie…sinon l’artifice sonne faux, c’est le cas ici.
L’Annonce ( Marie-Hélène Lafon)
j’ai bien aimé Marie-Héléne Lafon lorsqu’elle oppose sa vie citadine et sa vie chez ses ancêtres agriculteurs : en revanche je ne réussis pas à lire les romans où elle ne parle que des problèmes de personnages ruraux, là, l’écriture ne me parle pas suffisamment.
Herman Koch cher Monsieur M.
été jusqu'à la fin, en passant beaucoup de pages.
Belfond 2016, 470 pages.
D’abord, nous lisons une lettre (non envoyée) d’un narrateur à un certain Monsieur M., écrivain presque octogénaire. le genre d’écrivain qui sait trousser une intrigue, mais ne se pique pas de littérature, suppose-t-on.
Le narrateur de la lettre est le voisin du dessous de M. On croit comprendre qu’il ne l’est pas par hasard. Il le surveille. Il le hait et veut se venger.
Il ressasse son passé de lycéen sa liaison avec une autre élève Laura, prenant ainsi la suite du professeur d’histoire Grein ( jeux de mots lourdement appuyés sur graine) . Ce premier chapitre porte comme titre « Morts en série chez les professeurs ». En effet, l’auteur de la lettre raconte les décès simultanés de plusieurs enseignants de cette classe, dans un temps très bref. On a l’impression que l’auteur de la lettre est pour quelque chose dans ces décès. En tout cas, il prend plaisir à le suggérer…les enseignants sont caricaturés ; ça se veut drôle, et ne l’est pas…
L’auteur de la lettre en arrive à son sujet principal après beaucoup de circonlocutions cyniques et haineuses envers M., et tout le reste du monde d’ailleurs. Il est aigri.
M. a écrit un roman « Règlement de compte ». Dans ce récit, Laura et son copain ont tué le professeur, ex-amant de Laura, qui s’était rendu dans la maison de vacances où elle passait noël avec son nouvel amant.
dans la réalité, on ne sait pas ce qui s’est passé…le pauvre Grein a disparu.
Le deuxième chapitre « Pourquoi écrivez-vous » est narré par M. l’écrivain lui-même. Nous apprenons à le connaître. Il écrit surtout des romans historiques influencé par l’extrême droite, (son père était collaborateur et il l'apprécie) M. est vraiment antipathique.
Il parle de son travail, des ventes qui ont baissé, des séances de dédicaces, d’une certain Marie-Claude qui l’enregistre pour une interview. Il ne se gêne pas pour dire des choses très choquantes. Il déteste tout le monde ( un peu comme le premier narrateur…).Il est très bavard et nous ennuie aussi. Bref, c’est dommage, mais on n’a pas envie d’en savoir plus !
Pourtant, j’ai continué : Le troisième chapitre ( la Vie avant la mort) met en scène Laura à l’époque du lycée et sa rencontre avec Herman ( l’auteur de la lettre). Nous faisons connaissance avec le groupe des amis de Laura ; nous partageons sa liaison avec le professeur Grein, puis Herman. Nous apprenons qu’il se livrait à des blagues extrêmement douteuses…. Ce chapitre est plutôt bon. Les adolescents sont bien mis en scène, chacun avec ses préoccupations. Le professeur est ridicule, Herman est odieux et infantile, Laura n’est pas trop sympathique non plus. Il faut les supporter, tout de même…
Hélas le roman ne s’arrête pas là ! le dernier et très long chapitre revient sur les élucubrations et déboires du romancier détestable ! Interviews, séances de dédicaces à nouveau… je n’en peux plus ! je vais directement aux ultimes pages (on veut savoir ce qui est réellement arrivé au professeur...)
Dommage j’avais aimé Le Dîner et la Piscine. Mais lorsqu’un auteur se met à tirer à la ligne, ça passe ou ça casse ! Cette histoire aurait été intéressante avec deux fois moins de pages…