Après lecture du carnet de la cinéaste Pascale Ferran, dans un vieux numéro des Cahiers du cinéma j’ai eu envie de me replonger dans Lady Chatt, lu à l’adolescence, bien oublié depuis
.
A la Fnac, j’ai opté pour l'édition folio-classique avec une intro du professeur Topia ( André) qui souhaite expliquer l’intérêt socio-culturel d’un roman qu’il serait injuste de considérer comme une partie de jambes en l’air même fort réussie.
Il nous dit entre autre que Lawrence jugeait Jane Austen mesquine et sèche, et qu’il rêvait de l’Angleterre rurale d’avant l’industrialisation.
Dans la fusion entre deux être se révèle ce qu’ils ont d’unique, pensait cet idéaliste.
Constance ( Connie) est une fille « libre »: elle va à l'université, et son père, un intellectuel, la laisse fréquenter des jeunes
gens à sa guise. Nous sommes au début du vingtième siècle.
Après une première histoire gentillette avec un musicien, elle rencontre Clifford issu de l’aristocratie rurale, qui n’aime fréquenter que ceux de son groupe, tandis que la citadine Connie, bourgeoisie libérale aisée, jouit d'une grande souplesse de mœurs.
Clifford est dépeint comme un jeune homme désabusé jusqu’au cynisme, trouvant tout « ridicule » : plusieurs pages sont consacrées au « ridicule » selon Clifford, qui s’enferme dans une nihilisme sommaire. L’amour physique fait également partie des ces activités qu’il trouve grossières, et ne supporte qu’à titre de formalité.
Lorsque ce jeune homme revient de guerre, impuissant et paralytique, Connie est encore jeune et n’a plus rien à vivre d’important avec lui, sauf jouer les infirmières ; ils se déclament du Racine, un auteur, qui, pour Lawrence est conforme aux prédispositions de Clifford, pour qui la jouissance esthétique se trouve dans la pureté et le dépouillement.
Clifford finira par s’inventer des plaisirs de chair avec une Mrs Bolton qui ne le cède en rien à cette Irina Palm qui passa sur les écrans, il ya quelques temps .
Et l’histoire d’amour de Connie avec le garde-chasse ?
Vous l’attendiez ?
C’est un brave homme Mellors, il n’est pas bégueule (vous le saviez déjà ?).
Il se dit de jolies choses sur ce que peuvent éprouver une homme et une femme, dans une relation sexuelle réussie.
Connie ne savait pas grand chose de ce qu'une relation sexuelle peut provoquer, et sa découverte du plaisir se fait par étapes, lente mais
sûre.
Mais pourquoi faut-il que Mellors qui est apte aux plaisirs charnels soit peu instruit et que Clifford, l’intellectuel, ne soit bon à rien ?
Pourquoi faut-il qu’il déclare sa femme d’une « race inférieure » parce qu’elle a couché avec un « domestique ».
Qu’est-ce que cette sorte d’intellectuel ?
L'avis d'Ys qui a trouvé les scènes de sexe ennuyeuses. Je suis assez d'accord!
C'est vrai qu'à présent, on varie davantage les postures et les aventures. Pensez que Connie n'a eu finalement que trois amants ( en comptant son mari et le musicien, j'espère que je n'oublie personne? corrigez-moi au besoin...) , c'est peu pour une jeune femmede trente ans . Ajoutez à cela qu'elle n'a pas essayé l'homosexualité, ni les accessoires érotiques.... !!!
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