Alfred Hitchcock La Corde ( the Rope , 1948)
Un crime vient d’être commis par deux jeunes gens, Brandon et son bras droit Philip.
Dans la salle à manger de l’appartement à New york, ils ont étranglé un de leur camarade David, et l’enfouissent dans un coffre.
Ils ont organisé une fête pour les amis et parents de la victime, et leur professeur est invité.
Brandon veut dresser le buffet sur le coffre.
Brandon a pris au sérieux les théories de son professeur Rupert Cadelle selon lesquelles une élite peut s’arroger le droit de tuer des êtres jugés inférieurs qui ne serviraient en rien à la société et lui seraient de ce fait nuisibles parce qu’inutiles. La terrible théorie est celle que l’on peut lire aussi dans Crime et châtiment pour ne citer qu’un exemple.
Tuer simplement pour être le maître. Alors que, pour être le maître il existe de nombreuses procédures d’intimidation, (des discours…) directement autoritaires ou dissimulées derrière une avalanche de bons sentiments. Qui suffisent la plupart du temps.
Philip a obéi à son ami plutôt par force et nous ne connaissons pas ses propres motivations. Jamais ce complice ne semble se soucier des théories du professeur.
Le choix de la victime n’a pas été arbitraire, David était le préféré du professeur.
La mise en pratique de la théorie de Rupert pourrait n’être qu’un prétexte pour éliminer un autre étudiant dont ils sont jaloux. En effet David, était plutôt un âtre supérieur suivant le point de vue du professeur en tous cas.
En même temps le désir d’offrir à cet enseignant une victime sacrifiée semble patent chez ces deux jeunes psychopathes.
Au cours de la soirée, les assassins cherchent à faire énoncer à leur professeur la fameuse théorie et se rendent compte qu’elle est plus ambiguë qu’il n’y paraissait.
Ils sont contraints de se munir d’un revolver pour le laisser prendre connaissance de l’acte, lui montrer la victime sacrifiée. Rupert est obligé, quoiqu’il repousse le moment de les croire, d’apprendre la vérité, et de se sentir responsable. On l’a mal compris, on lui renvoyé ses paroles en pleine figure…
Temps : une soirée. Un seul plan prolongé (apparemment, en fait les spécialistes en repèrent plusieurs mais beaucoup moins qu’il n’en faut pour une film normal)
Cette technique fait que le film dans son déroulement ressemble à du théâtre filmé par une caméra qui accentue habilement le suspense.