Sans doute parce qu'il est très intéressant.
Il se présente comme des réflexions sur la maladie d’Alzheimer prenant diverses formes littéraires du document à la poésie.
Dialogue au style direct d’une personne atteinte Monsieur T. qui répond à des questions après avoir poignardé sa femme un jour de juillet 2004.
Monologue à la première personne d’une femme qui s’efforce de vivre comme si elle était atteinte perte, effacement, sensation d’être un corps étranger, ressenti et vécu. Confrontée à l’idée de la maladie et définitivement concernée par Cette maladie cherchant à vivre avec.
Récit de la vie d’Alzheimer et de ses découvertes forme du documentaire. Rapports médicaux en italiques datés.
Récit de la vie de M. T. et de sa femme jusqu’au geste fou de M.T.
Questions posées au lecteur par la narratrice, ou affirmation, hypothèses, courtes tenant sur une page.
Récit de fragments de la vie de la narratrice. Qui mêle sa vie à celle de M.T. , à clle d’Alzheimer…
S’interroge sur la famille sur la maladie de A. comme psychosomatique. Le A. serait le bouc émissaire d’une famille pathologique qui ne se soutiendrait que de rejeter l’un des siens pour garder son équilibre.
Tous ces textes de forme et de narrateurs différents se fondent les uns aux autres de sorte que l’on ne sait plus, parfois, qui parle et de quoi. Nous sommes désorientés et confus comme des malades atteints de la maladie d’A.
« Je me laisse aller, je me laisse tomber, je me laisse plonger, je me laisse faire, je me laisse torcher et baigner et caresser ; c’est un plaisir incroyable de lâcher prise »
« Si on n’éprouvait pas en même temps des déficiences, la maladie d’A. serait la maladie des conquérants.
Souvenez-vous du plus intense moment que vous ayez jamais vécu et projetez-vous dans une vie om ce moment se répèterait à l’infini, exactement égal à lui-même.
Cette projection vous parait-elle définir convenablement la forme idéale que devrait prendre le bonheur ?
« Mon arrière grand père tenait une maroquinerie à Frankfort.
Un texte magnifique sur l’angoisse la mort la difficulté de vivre avec tout cela. La narratrice est concernée par la maladie d’A. proprement dite, mais elle s’en
sert aussi comme métaphore de la condition humaine, comme moyen d'interroger le fonctionnement du psychisme humain.