Un truc incroyable, publié aux éditions de la
Différence en 2001.
Le récit est construit avec des citations mises bout à bout au petit bonheur la chance.
« Au réveil, il était midi. Emmanuel but une tasse de café, puis s’assit à sa table de travail. Sa tête lui semblait un grelot, que sa folie nocturne secouait encore »
« Les grand paysages où la réalité se transfigurait selon la loi baudelairienne des correspondances, où se conjuguaient palpablement dans l’exaspération ou les joies
du ciel, les vents obliques de l’esprit »
Ouh ! le vertige que j'éprouve!
Un livre : « il l’avait donné à lire à Emmanuel, qui s’était brûlé à ce torrent de lave… »
« Sa nuit était peuplée de rêves, et ces rêves l’abandonnent au matin plus essoré que la veille…il y en a qui s’impriment à jamais sur le palimpseste de sa mémoire, ô Baudelaire, merci. »
Celle-là elle me plaît tout spécialement!!!
« N’était-il pas lui-même un mendiant d’azur, et ne se posait-il pas la question formulée par Mallarmé même : « Où fuir dans la révolte inutile et perverse ? »
Et pendant ce temps-là, Juana, hôtesse de caisse, amie bonne à tout faire du narrateur bosse grave, huit heures par jour, pour que notre écrivain ait le temps d’écrire de faire des phrases !
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