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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 15:41
Dickens, Charles :  Un Conte de deux villes

 Roman historique
Année de publication : 1850
Edition : Folio  
Né en 1812, Charles Dickens aurait eu  194 ans le 7.
   

A Londres en 1775, Mr Lorry , fondé de pouvoir à La banque Tellson, et qui s'occupe des interêtes de Lucie Marette, 17 ans, française, élevée par une gouvernante, Miss Cross, est chargé d'emmener la jeune fille à Paris, faubourg Saint-Antoine, chez Mr Defarge , marchand de vin, qui cache le père de Lucie, dont il a été autrefois le domestique et auquel il reste attaché.Mr Marette, embastillé peu après la naissance de Lucie, sous la foi d'une lettre de cachet , se remet mal de sa longue incarcération.

Par ailleurs, le cabaret de Defarge sert de lieu de réunion, pour préparer un soulèvement social de grande envergure. Malgré les circonstances, Lucie retrouve son père, et les protagonistes regagnent Londres sans encombre.

Lucie y fait connaissance d'un beau jeune homme, Charles Darnay, accusé d'escroquerie, et qui risque la pendaison. Sauvé par le jeune avocat Sydney Carton, il va pouvoir épouser Lucie. Sydney est le rival malheureux Charles. Il s'adonne à l'alcoolisme, mais reste l'ami de la famille, partage leurs joies et leurs souffrances, et renonce complètement à vivre pour son propre compte.

En fait, Charles est un cousin du marquis de Saint-Evremond célèbre pour ses exactions. Il a coupé les liens avec sa famille, porte un pseudonyme, et a chargé un administrateur de s'occuper de ses terres en France. Ce dernier lui envoie un message de détresse: il a été jugé mauvais citoyen, risque le pire, Charles doit le soutenir de sa présence. Il se précipite en France, suivi sans le savoir, par Lucie, maintenant sa femme, leur enfant, et leurs protecteurs Mr Lorry et Miss Cross ainsi que son ami Sydney, lesquels avaient tenté de le dissuader sans résultat d'entreprendre ce périlleux voyage..

Le temps a passé et les événements là-bas sont bien au-delà de ce qu'on imagine même à la banque Tellson...

      Extrait

- Allons-y , alors! " s'écria Defarge d'une voix tonnante. Patriotes et amis, nous sommes prêts. A la Bastille!

Comme si le souffle de la France entière avait vociféré le nom abhorré , le flot humain se soulève en rugissant, vague sur vague, profondeur sur profondeur, et inonde la cité. Le tocsin sonne, les tambours roulent, lea mer fait rage et déferle comme un tonnerre sur cette nouvelle grève, et l'assaut commence.

Fossés profonds, double pont-levis, murailles énormes, huit grosses tours ,canons, fusils, feu et fumée. A travers le feu et la fumée!(...) Defarge le cabaretier lutte en brave de puis deux cruelles heures.

Un fossé profond, un seul pont-levis, murailles épaisses, huit grosses tours, canons, fusils, feu et fumée. Un pont-levis à bas! " A l'oeuvre, camarades! A l'oeuvre, Jacques un, Jacques deux, Jacques mille, Jacques deux mille, Jacques vingt-cinq mille! Au nom des saints ou du diable-comme vous voudrez- À l'oeuvre! " Hurle Defarge le cabaretier, toujours à son canon qui est brûlant depuis longtemps.

- A moi, les femmes! s'écrie Mme Defarge. Nous pourrons tuer tout aussi bien que les hommes quand la place sera prise!

     

Charles Dickens a voulu écrire sur la Révolution française à l'exemple de l'historien Carlisle dont il a épousé les convictions. Les atrocités de L'Ancien Régime ont provoqué " cette terrible époque", dont il décrit certaines actions spectaculaires avec brio, trouvant là l'occasion de se mesurer avec talent aux difficultés du récit épique.

Cependant l'intrigue romanesque est prépondérante dans ce roman. Les manoeuvres de Sydney Carton pour faire échapper son ami à la guillotine plaisent pour leurs suspenses et rebondissements mais son sacrifice n'est pas très vraisemblable, enfin je veux dire il agace un peu.

 
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commentaires

D
Dominique bonjour, je trouve ici le renseignement que je cherchais  à savoir l'édition en folio de ce roman, je viens de lire le billet de Cuné et je viens compléter mon information icij'apprécie de trouver ici quelques réserves car parfois le coté improbable de certains romans me gêne un peu, je vais en prévoir la lecture prochainement
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<br /> Eh, bien j'ai apprécié le côté historique assez bien rendu ( j'aime les romans qui se situent à cette période, j'en ai un autre à lire très différent...). Les coups de théâtre, et  certains<br /> morceaux de bravoure ( je crois en avoir cité un) dont Dickens est prolixe et il fait montre de beaucoup d'habileté dans ce domaine. Pourtant, ce roman est aussi un mélo assez bas de game par<br /> moments. Et puis les grands sentiments, le manichéisme de certains personnages... bon, c'est ce que je reproche à Dickens souvent... par ailleurs il mérite tout de même d'être lu!<br /> <br /> <br />
T
En lisant votre article, j'ai reconnu l'intrigue mais pas le titre. Vérification faite, j'ai acheté il y a quelques années un vieux "Bibliothèque Verte" d'il y a quelques décennies (j'en fais la collection - mais je l'ai pas sous la main - il date peut-être de 1943). Cette édition abrégée pour les enfants a été éditée par Hachette sous le titre "Le marquis de Saint-Evremont". C'est bien de savoir, maintenant, comment en trouver le texte intégral.
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Le roman de Dickens est édité actuellement chez  Folio.

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