Juste après la seconde guerre mondiale, Hariu, fille d’une modeste fleuriste de province, et qui rêve de devenir peintre, trouve à se faire embaucher à Tokyo, comme employée de maison par un artiste qu’elle admire, Gôro, qui promet de l’initier à son art.
Gôro est un jeune veuf séduisant, Hariu se met à rêver à des lendemains qui chanteraient. En même temps, elle cherche à conquérir la petite fille du maître, une enfant de huit ans, solitaire et secrète qui, outre son père, ne se plaît qu’en compagnie de Lala sa chatte blanche à qui elle voue une passion véritable.
Elle se considère comme assez heureuse, lorsque survient Shinatsu, jolie femme que fréquente Gôro…
La blancheur immaculée de la robe féline dissimule bien de la noirceur.
Quelques heures de plaisir assuré pour un roman psychologique noir bien construit et qui apporte un retournement de situation final, une chute intéressante.
L’auteur a construit sur le thème rebattu de la vengeance, une histoire simple et captivante qui tient en haleine.
On admet finalement que Momoko n’avait pas surmonté l’abandon de sa mère (surtout qu’il lui fut dissimulé).
Son comportement renfermé et son adoration pour sa chatte, cachent une sorte de schizophrénie qu’elle fait partager à Hariu, elle-même assez confuse. Lorsque la mère veut engager une relation avec sa fille, sans se déclarer comme ce qu’elle est, Momoko sait à qui elle a affaire inconsciemment ; l’attitude de Shinatsu, personnage très ambigu révèle autant d’animosité que de maladresse à l’égard de l’enfant et précipite le drame.