Les démons de Barton House (Minette Walters) , Pocket, 2005.
Connie Burns est correspondante de guerre au Zimbabwe et en Irak. Elle a remarqué qu’un psychopathe qui se fait appeler Mckenzie sert dans les divers corps d’armée des pays en guerre, profitant de ses avantages professionnels pour violer et torturer des femmes. Il sait qu’elle est sur sa piste et l’enlève, lui faisant subir toute sorte de mauvais traitements humiliants, qu’il filme avant de la relâcher.
Connie se terre dans un manoir anglais (son pays d’origine qu’elle connaît peu), dans le Dorset, sans donner à personne ses nouvelles, mais le tueur a emporté le contenu de sa boîte mail…
Elle fait connaissance de Jess, quasi muette, serviable, en deuil de sa famille, qui s’occupe de la ferme contiguë et élève une meute de chiens à priori effrayante, de Peter, toubib local charmeur, et de la propriétaire Madeleine et de ses talons aiguille.
Seront-ils des alliés ou des encombrants ? Que va t’elle faire ?
L’univers d’une correspondante de guerre, de son expérience en tant qu’enfant et jeune fille au Zimbabwe, où son père, propriétaire terrien, se trouva menacé à
la fois par le peuple révolté et par le pouvoir répressif de Mugabe, les démêlés de la femme avec la violence et la vantardise masculine, les luttes de pouvoirs entre la bourgeoisie
provinciale britannique qui tient à son patrimoine, et un membre de la famille méprisé qui cherche à se faire reconnaître, tout cela fait beaucoup de matière, de personnages, de
retournements de situations.
L’auteur a voulu que son récit à suspense repose sur des bases psychosociologiques sérieuses, afin de n’être pas simple divertissement. En sort un roman assez bavard, trop long, un peu trop
prévisible. Le récit de l’agression du tueur et de la riposte des protagonistes s’éternise et se perd dans les petits détails.