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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 15:23
Jeudi 14 juin 2007. Scotch
 

L’humidité gâche la vie des vacanciers. La nuit, une froidure insidieuse comme un serpent se love partout provoquant la haine et le frisson. On dort enveloppés dans deux couvertures et un duvet épais et vêtus comme pour une expédition. 

 

Si l’on mouille par inadvertance le moindre petit bout de torchon de vêtement, ils ne sèchent pas. Le matin, on sort des vêtements du mini placard et ils sont si froids et si humides que l’on renonce à les enfiler.

 

Je vais traîner pendant dix jours avec l’unique pantalon apporté, je le sens !!

 
L’ennui gagne aussi du terrain.
 

La pluie revient autours de dix heures et quatorze heures. Des orages sont annoncés, encore et encore.

 

Nous restons coincés dans le mobil home. Vanille donne une impression d’enfermement.

 

De ma minuscule fenêtre, je vois une portion de haie de thuya et un petit coin de ciel à condition d’être couchée bien à plat. Ça sent toujours le renfermé et l’on ne peut aérer à cause de la pluie.

 
«  Au moins, on est ailleurs » entend-je.
 
Ben, pour le dépaysement, moi je ne ressens rien.
 

Nous avons les inconvénients du camping sans jouir de ses avantages. Proximité avec la nature (on se passe très bien d’elle lorsqu’elle est inhospitalière.

 

La presqu’île est peu boisée malgré les efforts de la municipalité pour entretenir des jardins et un petit bois de chênes verts

 
 
 







Cette nuit, France-culture présente une émission sur les violences conjugales. Ils présentent un type d’homme qu’elles identifient comme « le pervers narcissique ». Il fait croire à une femme qu’elle est tout pour lui, puis se met en ménage avec elle et commence à la torturer progressivement.

 

Les femmes interviewées disent  qu’elles font d’abord l’objet  de remarques dépréciatives qui se répètent avec insistance sans qu’elles soient motivées et finissent par devenir des injures de la jalousie envers un hypothétique rival. Ce rival peut être l’enfant car c’est souvent à la naissance de l’enfant que le mari commence à disjoncter. L’enfant, disent ces femmes, tantôt il le voulait, tantôt il était «  pas contre », et d’autres fois « opposé ». Ces attitudes coexistent chez le même homme. Après la naissance il persiste à alterner des idées et comportements qui s’excluent. Ce serait normal (tous les gens plus ou moins se contredisent…) si ces comportements et idées ne s’exprimaient pas avec une intensité, une violence difficile à gérer.

 

Le mari réussit à prouver à l’entourage que sa femme est déprimée et à se faire plaindre sans que personne n’imagine que c’est lui qui la perturbe par ses sévices.

 

Il fait le vide autour de sa femme. Lui interdit de voir sa famille, si elle en a, la fâche avec ses amies.

 

Il y réussit d’autant plus facilement que, à fréquenter un semblable couple, famille et amis ne trouvent pas leur compte, et prennent la poudre d’escampette.  

 

La plupart de ces femmes interviewées réussissent à avoir un travail salarié. Dans ce cas, elle vont le quitter un jour, et retrouver un semblant de vie.

 

Toutes ces constatations et témoignages sont terribles, mais les psychologues qui les commentent ont appris une psychanalyse de bazar. La souffrance est bien réelle mais l’approche de la situation et l’analyse de celle-ci laisse souvent à désirer.

 

A mon sens, tous les couples sont sado-masochistes. Certains cherchent à rendre cette situation vivable en ne s’enfermant pas à deux, en ayant des activités personnelles. En ne restant pas toujours scotché l’un à l’autre.

 

Une de ces femmes relate que son mari l’avait «  scotchée «  au sens propre avec du ruban adhésif.

 

Au contraire, il faut ouvrir la maison et la conversation à autrui, à toutes sortes d’opportunités venues du dehors. Si l’un des membre du couple ne veut pas faire cet effort il n’y a « plus rien entre eux » (suivant la formule consacrée) soit plus rien pour faire tampon.

 

Des gens très démunis affectivement ne peuvent souhaiter qu’une relation fusionnelle. Comme avec la mère et cherchent en l’autre un bourreau ou une victime.

 

Beaucoup des femmes qui témoignent ne se doutaient de rien : c’est souvent par une explosion de jalousie que cela commence. L’homme exerce la violence lorsqu’elle refuse une relation sexuelle. Effrayée, elle change d’avis et accepte pour le calmer. Mais il recommence de plus belle un peu plus tard. Ce genre d’homme veut des relations sexuelles très fréquentes, il ne vit que pour cela. La relation sexuelle représente le retour à la mère pour lui, et il veut s’y livrer maintenant qu’il a une femme. Son mariage le plonge dans la régression et l’infantilise. Rien d’autre pour lui ne peut jouer ce rôle car il ne sait pas déplacer ses affects.

 

Ses intérêts sur des objets diversifiés. Il mange il boit il dort il copule. Il passe son temps à attendre la relation sexuelle suivante. De sorte que, suivant les témoignages, il est professionnellement instable, perd son travail lus facilement qu’un autre. Inconsciemment son désir est de rester à la maison pour torturer son épouse.

 

Certaines femmes se font taper ou même tuer parce qu’elles ont décidé de ne plus accepter les relations sexuelles. Dans les conditions où on les leur impose. Une soumission partielle de leur part donne lieu à la dépréciation, aux insultes, à l’enfermement, mais pas à la violence physique. Ces cas-là ne sont pas traités par les assistantes sociales. De sorte que beaucoup de violences conjugales non physiques restent ignorées.

 
 
 
 d-luge.jpg
 
Nous n’allons pas à La Rochelle.
 
 
 
 
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