Edité en 1997 le Livre de poche ( Biblio).
Monica, jeune femme de trente ans, divorcée, a voulu refaire sa vie loin de son échec précédent. La voilà en Pennsylvanie, professeur dans un collège de garçons chic.
Elle s’adapte tant bien que mal à ses collègues, qui donnent dans le religieux ostentatoire, et la mission éducative.
Sa voisine, Sheila Trask, est très différente, artiste peintre, bohème, fantasque, et cyclothymique. Monica et elle se lient d’amitié. Ce lien, va devenir beaucoup plus fort que ne le souhaite Monica. Tiraillée entre sa vie de professeur qu’elle commence à trouver médiocre, et sa relation avec Sheila, séduisante et despote, la jeune femme souffre.
Au contact de l’artiste, qui joue à la perfection une multiplicité de rôles, le monde du collège se révèle une autre comédie, beaucoup moins réussie.
Elle accepte de s’occuper des affaires de Sheila, croyant la contrôler alors que son amie la persécute, et délaisse son travail…
L’évolution des rapports entre les deux femmes nous est contée du solstice d’hiver à celui d’été, d’où le titre.
La traductrice Anne Rabinovitch est célèbre. Je n’ose donc accuser la traduction, et me dis que le style de Oates dans ce roman n’a pas grand intérêt.
Mais la narration est bien assumée, la tension dramatique forte, et l’on a quelques portraits féroces de bourgeois intensément charitables et trop bien intentionnés, de jeunes et vieux snobs, et des deux protagonistes, Sheila étant un personnage contradictoire fort intéressant.