Métailié, 2007.
Saltiel (Paul) est prof d’histoire de l’art à Nevers, petite université de province en manque de crédits.
Il est « Ater » c'est-à-dire assistant à mi-temps et partage un appart avec Simon, maître de conf’ en littérature.
Depuis des lustres, il besogne sur sa thèse « la mort de l’art », la mort dans l’art, ou l’art de la mort ?? On ne sait pas bien.
Simon, lui, travaille sur le roman rose.
La vie suit son cours, morose.
Saltiel vient de rater son passage à l’échelon supérieur, (maître-assistant) et son directeur de thèse s’est exilé dans un monastère tibétain…
Le dernier cours vient de s’achever dans la maussaderie d’un mai pas du tout soixante-huitard. Kressmann, le doyen des Profs, s’écroule mort en sortant de l’amphi. Il venait de recevoir un mail de menace, on en veut à sa collection d’objets d’art.
Saltiel recherche le coupable avec l’aide d’une étudiante « à l’odeur d’herbe fraîchement coupée… »
Ça me rappelle l’odeur de foin coupé de certain galant rencontré au salon de l’agriculture.
Je doute que cette odeur soit particulièrement érotique, mais Saltiel n’a rien trouvé de mieux pour prendre la clé des champs.
C’est un récit satirique sur l’université, et même si c’est très bien fait, on s’ennuie un peu d’assister à tous ces colloques, conférences, et bavardages divers. L’auteur a voulu donner l’impression que l’université était un monde de fâcheux, et il a vraiment bien réussi.
L’intrigue policière n’a pas beaucoup retenu mon attention.
Le nom de Saltiel bien davantage. Il me semble que c’est un personnage d’Albert Cohen. Je me suis donc renseignée et, il n’est pas impossible que l’auteur se
soit inspiré de « Mangeclous » et qu’il veuille le faire savoir.
Personnellement, j’ai lu Solal, et ce personnage y joue un rôle.