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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 09:50

Gallimard, 2007.

De Pierre Péju j'ai déjà lu «  Naissances », nouvelles qui disent avec justesse et sensibilité   trois façons de devenir parents jusque dans la tragédie

 «  La Petite  Chartreuse » assurément son meilleur, a pour sujet le désespoir, la tentation du suicide, et le Rire de l'ogre  le combat plus ou moins réussi contre le leg rédhibitoire de parents  affectés par le nazisme.

Ces récits sont divers et  intéressants souvent teintés d'onirisme  mais jusque-là  c'était toujours  des histoires  réalistes pourvues d'un déroulement qui mène à une conclusion. Dans celui-ci, rien de tel. L'avant-propos semble nous dire que l'on va  se colleter avec la métempsycose ; je n'en  crois rien parce que l'auteur ne me semble pas animé de telles croyances. Les histoires qui ont lieu ont à peine le temps de prendre forme qu'elles se délitent mystérieusement et tentent de reprendre un peu plus loin. Plusieurs personnages tentent de vivre ou de survivre. Schulz, qui va être expulsé de son logis malgré l'hiver et son mauvais état de santé. Il part à la dérive. Leila, qui fugue de sa cité de banlieue pour rejoindre Marseille avec un ami. Larsen, écrivain qui part aussi dans sa voiture comme le premier alors que son logis va être rasé ressemble à Schulz mais nous apprenons en route qu'il a créé ce personnage ainsi que celui de Leïla : cette jeune fille le rencontre et lui somme de changer l'histoire.

 Mais Larsen rencontre aussi deux autres femmes et quelques personnages secondaires  qui semblent aussi  sortir de sa plume et peine à leur trouver quelque réalité. Lui-même n'est pas sûr de vivre son histoire propre, se demande ce qui a été écrit pour lui ?

« Tout est écrit sur le grand rouleau » disait Jacques le Fataliste  à son maître.  Mais ce Jacques là ce Jacques Larsen  n'en convient pas aussi facilement. Plusieurs théories sont proposées : tout est écrit sur le ruban d'ADN, tout est l'œuvre d'un  être qui  élabore votre histoire... qui tire les ficelles et comment changer de destin ?

Il y a bien sûr des références appuyées au fatum dans la tragédie grecque : ce cœur (chœur) qui mène à la demeure de Jacques et survit à sa démolition ; indestructible.  La femme qui cherche en vain un rôle de théâtre  à sa mesure.


Je ne sais ce qu'il faut comprendre je suis déconcertée  

Aidez-moi mes chers amis.



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