1985. 230 pages.
In Œuvres Lafont (Bouquins) 1992.
Ce roman comme le précédent, traite de l'enlèvement d'enfant par une femme qui vient de perdre le sien. Ce thème est récurrent chez Ruth Rendell. Le Journal d'Asta qui est le roman le plus ambitieux sur ce sujet, pèche par sa longueur. Ces ceux-là sont fort bons, pour les mateurs du genre...
Romancière à succès, Brigitt est aussi mère célibataire assumée de James un petite garçon de deux ans. Le père a été choisi parce qu'il était séduisant mais il n'a pas les qualités requises par la jeune femme pour une cohabitation conjugale. L'auteur du best-seller« les liens du mariage » doit en savoir quelque chose !
Cependant Brigitte doit faire face à la visite de sa mère, Mopsa, perturbée mentalement depuis toujours, et à la perte subite de James.
La mère est terrorisée par un objet qui se trouve dans la salle d'hôpital des enfants que James a à peine eu le temps de fréquenter : l'arbre à mains. Cet arbre réalisé en carton a de multiples branches desquelles pendent des mains accrochées en papier découpé, faisant des gestes courant, comme le montrer du doigt, la jonction en signe de prière, etc.
Cet arbre à mains, qui fait l'objet du titre anglais, la jeune femme va le retrouver en plusieurs occurrences, et même en fabriquer un...
Terrassée par le chagrin, Brigitte reste alitée longtemps, jusqu'au jour où elle s'aperçoit que sa mère a amené un autre petit garçon dans la maison...
L'intrigue est assez complexe mais suffisamment resserrée pour ne pas lasser. L'opposition entre la mère bourgeoise attentionnée aimante, culpabilisée, et la mère prolétaire, aux nombreux amants, qui ne sait quoi faire de sa progéniture est sans doute convenue, sauf que les deux femmes ont été également persécutées dans leur enfance, et que les hommes qu'elles rencontrent, même bien intentionnés, ne font que les gêner... quand ce n'est pas pire. Il y a aussi une histoire humoristique, celle d'un gigolo angoissé, qui cherche à vendre la propriété de sa vieille maîtresse...