Ce n’est pas le énième livre sur la survie du corps professoral et des collégiens en ZEP.
C’est un ouvrage important qui restitue sans fioritures mais avec rigueur sobriété humour et émotion le quotidien des
profs et des élèves. L’établissement scolaire est situé à Paris dans un quartier défavorisé ; le professeur de français a trente ans nous vivons avec lui une année scolaire d’une classe de
troisième dont il est le professeur principal.
Les enseignants sont majoritairement français, les élèves d’ethnies différentes, ont des problèmes de langue, d’exil,
d’argent, de famille. Chaque élève porte un sweat shirt, pourvu d’un dessin que l’enseignant reçoit comme un message à déchiffrer, ou un renseignement sur les aspirations des ados. Les rituels
quotidiens décrits dans le détail, sont autant de répétitions qui rythment le récit. La scène se passe dans la salle de classe, de permanence, le bureau du CPE, la cour, les
escaliers.
Des lieux où tous font le maximum pour apprendre.
Beaucoup de préoccupations s’expriment métaphoriquement à travers le mauvais fonctionnement du distributeur de boisson, de la photocopieuse. On est bouleversé par l’effondrement de certains élèves qui se voient refuser une seconde générale.
C’est un bon livre.
A lire aussi : Catherine Henri " Prof sentimental" chez POL. Approche très différente et tout aussi juste.
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