Titre original « The Point » 1995, trad.2000 pour le compte des éditions Gallimard ( Du monde entier)
Des nouvelles pleines d'ironie sans laisser de côté l'émotion.
Des notations précises et concrètes mais qui suggèrent plus qu'elles ne disent et ces nouvelles sont tout à fait remarquables dans le genre réaliste.
Le fils qui gagne de l'argent à reconduire les gens ivres chez eux et établit une relation improvisée avec une vieille poivrote. Sa mère est alcoolique et il passe tout son temps avec de tristes fêtards.
Une nouvelle qui raconte l'histoire entre deux hommes dont le premier s'est suicidé et l'autre a épousé la copine de son ami.
Cette femme va à la messe tous les matins et craint que son bébé ne soit condamné, elle se sent coupable de la situation peu claire.
Et aussi cette terrible histoire « Jacinta » ; une jeune femme instruite mais qui s'ennuie à l'université épouse un garçon qui n'a pas de conversation, fruste, Enceinte de lui, elle ne saura jamais ce qu'il en pense. Elle se veut positive, mais le couple est protégé, sinon chaperonné par un célibataire quinquagénaire qui les loge dans une maison spacieuse et fait travailler le jeune homme qui, désœuvré, s'alcoolise.
La petite Jacinta naît, le jeune mari s'y attache. Un an plus tard, la fillette meurt d'être montée dans l'abreuvoir et de s'y être noyée. Le jeune homme repique la boisson et commence à battre sa femme, ne veut plus la toucher, prend une maîtresse antillaise et s'en vante. Le quinquagénaire continue de la protéger et de faire travailler le jeune homme qui se spécialise dans le sauvetage en montagne, ne vit plus que pour cela. On y voit une façon de « sauver » sa gamine à travers d'autres gens dont certains sont des enfants.
Dorothy, voyant qu'il n'y a plus rien à faire pour sauver son couple, prend un billet d'autobus pour aller vivre chez sa sœur. On espère qu'elle ne reviendra plus mais on n'en sait rien... Dorothy s'était mise à fréquenter l'église assidûment comme l'héroïne précédente.