Titre original The Chimney Sweeper 's Boy, 1998.
Livre de poche, 2001. 478 pages.
Après la mort de Gerald Candless, romancier célèbre sa femme Ursula se sent soulagée. Geradl lui menait la vie dure. Il ne l'avait épousée que pour avoir des enfants et la calomniait auprès d'eux. Avec ses deux filles, Sarah et Hope, il formait un trio inséparable dans lequel la mère n'avait pas sa place. Dépossédée de ses enfants, Ursula peut-elle les regagner ?
Sarah la plus âgée des deux filles est pressentie pour écrire la biographie de son père. Elle se rend dans sa famille qu'il ne fréquentait pas, et découvre que le vrai Gerald Candless ne saurait être son père. Déconcertée, elle mène une enquête pour savoir la vérité, embauche un étudiant, descendant des Candless, pour faire des recherches. Ils lisent les romans de « Gerald » supposés autobiographiques. Pourquoi avait-il fait imprimer sur ses couvertures de livres une phalène noire ?
Dans l'ensemble c'est un bon roman la plupart des personnages sont intéressants, le père les deux filles, et même les second rôles tels que Jason l'étudiant et sa grand-mère Thague,qui participent à l'enquête, ou encore David l'ami avec lequel Sarah entretient une curieuse relation amoureuse. On s'intéresse aux intrigues secondaires bien intégrées à la principale. l'arrière-plan social est réaliste.
Le roman relance l'intérêt grâce à de bonnes trouvailles, comme ce « jeu de mains » qui fut choisi pour le titre français, ce jeu que Gerald pratiquait avec ses filles, jeu apparemment incompréhensible, rite de passage, à signification symbolique. Si un étranger comprend de quoi il retourne il est intégré au trio ; or, le lecteur ne saisit pas avant longtemps...
Un certain délayage nuit pourtant au roman. L'histoire d'amour d'Ursula est un peu trop convenue et gagnerait à être coupée de moitié. Les quarante pages finales qui achèvent de nous livrer la clef de l'énigme sont interminables d'autant que nous avions compris déjà ce qui était en jeu. Condensées en dix, ces quarante pages auraient pu être intéressantes.
Les meilleurs roman de Rendell décidément sont ceux qui ne dépassent pas les 350 pages en français.