1- Claude Amoz « Etoiles cannibales ».Rivages Noir, 2004.
Le meurtre perpétré sur le jongleur bègue Nano ne reçoit pas de réponse satisfaisante. Pas davantage les tortures qu’a subies la chienne à trois pattes. On ne soupçonne sérieusement ni la jeune droguée, ni l’éducateur. Pour les personnages, on est déçu que le Taleb ne soit autre que Mehdi, le vieillard qui rôde dans la cuisine d’Habiba et feint d’être gâteux. On le sait dès le départ ; on espérait autre chose. C’est sur lui qu’on misait. Il est vrai les personnages sont tous des exclus et des rejetés : c’est le monde habituel de Claude Amoz et on l’a aussi choisie pour cela. Son texte reste poétique et lorsqu’on rencontre des chiens dans ses livres on les aime même si dans la vie on les évite. On peut néanmoins préférer « Dans la tourbe », et « L’ancien crime » ou « Le Caveau » plus habiles plus satisfaisants.