Folio-Policier, 1998.
Les derniers jours de septembre. Léonard est parti dans le Gard, à côté du célèbre pont, dans la commune de Remoulins. Sa femme s'y était rendue en mai, pour diriger un stage d'informatique, n'est rentrée qu'un mois plus tard, et a été en août victime d'un accident de voiture ressemblant à un suicide. Maintenant il veut savoir ce qui lui est arrivé...
Pendant presque 80 pages, l'action est très lente, au point qu'il ne se passe rien. L'auteur prend le temps de nous promener sur les lieux, dans les petits villages du coin, la campagne, la rivière, les vieilles bâtisses, les commerces, les supermarchés, les hôtels...de détailler les problèmes de pollution et de classe sociale. Dans les descriptions, mélange de clichés et de tournures heureuses ; phrases courtes et précises. Une atmosphère s'installe, inquiétante.
Ensuite, le drame se précise...
L'histoire est somme toute banale, mais bien conduite, le style réussit à emporter l'adhésion. Beaucoup de citations implicites et explicites, bien amenées, de l'humour noir, de la tragédie... le personnage principal est tantôt Léonard tantôt « je », qui sont une seule et même personne.
Un polar de qualité.